Le chômage gagne du terrain en France. D'après les statistiques mensuelles de l'Insee rendues publiques ce mardi, les chiffres de novembre sont encore plus mauvais que ceux d' octobre . Le nombre de demandeurs d'emploi inscrits à l'ANPE en catégorie 1 fait un bond de 3,2 % (+ 64.000 personnes) en novembre 2008 par rapport à octobre et de 8,5 % sur un an, pour s'établir à 2.068.500. Il s'agit de la septième hausse mensuelle consécutive depuis mai dernier.
Le nombre de nouveaux demandeurs d'emploi de catégorie 1 en France a cru de 64.000 personnes en novembre. Soit une hausse de 3,2% par rapport à fin octobre.
L'augmentation est plus importante pour les hommes (+4,1%) que pour les femmes (+2,2%).
Sur un an, le nombre de demandeurs d'emploi de catégorie 1 augmente de 8,5% (+12% pour les hommes, +4,8% pour les femmes).
En octobre, le nombre de demandeurs d'emploi avait augmenté de 46.900 (+2,4%) sur un mois, repassant au dessus de la barre des deux millions pour la première fois depuis mai 2007. Il s'agissait alors de la sixième hausse mensuelle consécutive de ce chiffre.
La hausse du mois de novembre est liée à une forte progression des inscriptions à l'ANPE pour fin de mission d'intérim (+ 18,2 %) et pour licenciement économique (+ 13,1 %). Ces évolutions sont calculées sur les trois derniers mois, par rapport aux trois mois précédents. Pour la première fois, le nombre d'inscrits est supérieur à ce qu'il était lorsque Nicolas Sarkozy a été élu président de la République en mai 2007. En avril 2007, l'ANPE avait ainsi comptabilisé 2.011.300 chômeurs.
Le constat est d'autant plus inquiétant que nombre de plans sociaux annoncés récemment ne sont pas encore pris en compte. Avec la crise économique, la tendance a désormais peu de chances de s'inverser dans les tout prochains mois. Car, si la France a bien échappé de peu à la récession au troisième trimestre 2008, avec une croissance de tout juste 0,1 % selon l'Insee, elle ne devrait pas, en dépit du plan de relance, être en mesure de l'éviter très longtemps. L'Insee s'attend à ce que la France bascule dans la récession au début de l'année prochaine pour la première fois depuis 1993 : elle prévoit un effondrement de son PIB de 0,8 % au dernier trimestre 2008, suivi d'un nouveau recul de 0,4 % au premier trimestre 2009.