Que l’on ne se trompe pas, mon souci n’est pas sur la reprise du slogan magique qui fit les beaux jours de la campagne de Barack Obama. J’aurais ainsi pu signer des deux mains une campagne de la ville de Strasbourg contre le travail le dimanche qui aurait pu s’intituler « Yes Week-end ». Maislà, ce qui me choque, c’estla soumission à la langue anglaise.
Pourquoi me direz-vous ? Tout simplement parce que ce combat là existe au cœur du Parlement Européen, où pour des raisons d’économies qui sont en fait des raisons politiques, certains souhaitent réduire les langues de travail et éliminer le Français. Un peu comme d’autres, pour d’autres raisons économiques souhaiteraient faire la peau à Strasbourg.
Sous couvert de modernité, d’un côté pratique, on voudrait donc réduire, simplifier, et construire une Europe qui parlerait d’une seule voix, surtout si celle-ci est l’anglais.
L’Europe qu’il faut construire est à mille lieux de cela. Elle parle Espagnol, Allemand, Français, Alsacien, Corse et pourquoi pas Russe demain. Elle est continentale et s’étendra, qui sait, un jour, jusqu’à Moscou .
Et voilà pourquoi ce « Yes, you can » sonne un peu faux. Ce d’autant qu’il ne relie en rien le futur électeur à la communauté de destin qu’il lui faut renforcer par son vote. Il reste du travail et la, il ne faut pas seulement le « pouvoir », mais le « vouloir ».
Stéphane Bourhis ( Ancien Conseiller Régional d’Alsace 1998-2004)