Hier, en pleine convalescence d’une longue maladie hivernale, aussi appelé rhume, qui m’avait tout de même bien « cassée ». D’ailleurs j’en garde encore des séquelles (nez rouge qui pèle, sale tronche en perspective).
Bref, mon père, ma sœur et moi avions décidé d’affronter le froid afin d’aller se dégourdir les pattes dans un haut lieu touristique de Paris, réputé pour ses pickpocket et accessoirement son sacré cœur. Vous l’avez compris je parle de Montmartre ! Bon Montmartre on connaissait déjà, en revanche nous ne connaissions pas l’espace Dali !! Et ce fut une merveilleuse découverte.
J’adore Dali, son univers surréaliste plein de contradiction et de provocation, et j’avais déjà aimé son théâtre-musée à Figueras en Espagne. Donc cela aide à apprécier ce petit espace caché dans Montmartre (à deux pas de la place du Tertre, rue Poulbot), qui est dédié à son monde fantasmagorique, permettant de découvrir plus de 300 œuvres originales qui ont fait de Salvador Dalí l'un des artistes majeurs du XXe siècle.
Une fois l’antre pénétrée, on se retrouve dans une grande salle aux murs noirs où se dresse des bronzes, des lithographies, son fameux Divan-Lèvres de Mae West, des hologrammes et jeux d’optique. Tout un programme ! Il ne nous reste plus qu’à suivre une procession de minuscules et frénétiques fourmis (symbole de la décadence et de l'éphémère, lié à la décomposition et à la pourriture que lui inspiraient ces bestioles lorsqu'il était petit...) qui parcourent toute son œuvre.
Le musée est certes petit mais intéressant, nous y sommes bien restés 1h30 le temps de tout apprécier.
J’ai eu un coup de cœur pour les sculptures qui sont véritablement magnifiques !
« L'éléphant spatial » se dresse sur ses pattes filiformes, en un surprenant oxymore visuel.
« Les montres molles » : Trois variantes en sont proposées, toutes superbes !
Dalí a souvent dit, "la matérialisation de la flexibilité du temps et de l’indivisibilité de l’espace… C’est un fluide." La mollesse inattendue de la montre représente ainsi l’aspect psychologique par lequel la vitesse du temps peut grandement varier dans sa perception humaine.
« La licorne » est un animal dangereux, perçant de sa corne un mur virginal.
« La femme aux tiroirs ». Les tiroirs symbolisant la mémoire ainsi que l’inconscient, renvoient à la "pensée à tiroirs", un concept hérité de la lecture de Freud. Ils expriment le mystère des secrets cachés.
« Alice au pays des merveilles »
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Ainsi, les bronzes sont fort réussis, et visuellement très frappants.
Mais ses œuvres sur papiers, tel que les séries sur Don Quichotte, Alice au pays des merveilles, ou Romeo et Juliette… ne sont pas en reste.
Quant aux hologrammes, ils apportent un plus bien appréciable ! Le chat d’Alice au pays des merveilles est à voir ! Il est très réussi !
Bon vous l’aurez compris j’ai aimé me plonger dans ce lieu qui lui ressemble : théâtral, fantasmagorique, coloré... bref totalement surréaliste !
L'univers de Dalí est bien plus complexe et plus vaste, mais une partie du voile sera levé en visitant l'espace Dalí à Paris. ;)
Et afin de ne pas repartir les mains vides, mon père nous à offert une carte postale. Je me suis ruée sur « La désintégration de la persistance de la mémoire » que j’aime d’amour! A défaut d’avoir la peinture exposée dans mon studio j’aurai la carte !!! ;)
Sinon ma sœur nous a emmené dans un petit restaurant, toujours dans le quartier de Montmartre, bien sympa et pas très cher : Le Ceni’s. On y a vraiment bien mangé, l’ambiance y était chaleureuse, c’est très joli. Et nous avons eu beaucoup de chance d’avoir de la place, parce que c’est assez petit, et nous n’avions pas réservé.
Voila sait-on jamais, cela vous dépannera peut être un jour ;)