Comme tous les parigots, les alertes météo, à la radio, ça me rentre par une oreille, ça me sort par l’autre… « Putain, c’est un de ses bordels sur l’A6b » qu’il disait le monsieur dans le poste. Moi : « Héhé, les cons, y z’ont qu’à prendre les transports en commun ». « Une soixantaine de voitures impliquées dans un carambolage sur l’A6 vers Clarmart ». Moi : « Hé ben ! Ca va pas être la crise économique pour les carrossiers, bon, c’est pas le tout, il faut que j’aille bosser ».
Ce matin, j’ai mis un pantalon et une cravate et je suis sorti de l’immeuble… J’ai failli me casser la gueule au bout de trois mètres… et j’ai commencé à avancer prudemment, me tenant bien à la rampe de l’escalier puis en aillant peur de ne pas réussir à sortir de la cours.
Café à la Comète. Grattage de la bagnole. Démarrage.
Je trouvais ça bizarre, presque pas un chat sur les routes et les quelques voitures qui roulaient le faisaient au pas. Au moment, de traverser la Nationale 7, ils m’ont énervé, j’ai doublé une série de gugusses en passant par la droite ce qui n’est pas spécialement légal. C’est en voulant redémarrer en trombe, au feu, que j’ai compris. Les roues tournaient bien mais la voiture n’avançait pas, à part une légère rotation sur la gauche, ce qui est la moindre des choses.
C’est alors que je me suis souvenu de l’alerte météo à la radio. C’était pour moi.
J’aurais du prendre le métro. D’un autre côté, quand je voyais les piétons sur le trottoir tentant d’avancer sans se casser la gueule, je me demande si j’aurais pu aller du métro au bureau… En plus, pas un seul ne s’est cassé la gueule, je n’ai donc pas pu ricaner bêtement.
Mesdames, Messieurs : si vous habitez en banlieue sud, restez chez vous ce matin. Votre travail attendra.
Je suis bien content : j’ai réussi à faire un billet utile avant la fin de l’année.
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