Voici donc la recette préparée le 25 décembre chez mon ami Pierre. J'ai galéré un peu plus que d'habitude parce que son four a un "thermostat" à l'ancienne (avec 1, 2, 3 etc ) sans précision de température. Il a donc fallu que je mette d'abord ma sonde au four pour voir à quoi correspondait ces niveaux. Finalement, la température souhaitée (65°) se situait entre 1 et 2, mais attention, ce n'est valable que pour ce four. Quoiqu'il en soit, pour faire de la basse-température, une sonde est indispensable. Je rappelle qu'on peut en trouver chez IKEA à moins de 10 euros (elle m'a duré plus longtemps que la Maastrad qui coûtait 4 fois plus cher!).
1ère étape : le poêlage
Faire dorer dans un peu de beurre le rôti sur toutes ses faces. On ne doit plus voir une trace de rose à l'extérieur du rôti. Cette opération a deux buts :
- former une croûte extérieure limitant la sortie de jus du rôti
- commencer à réchauffer la viande qui en a bien besoin
Cette dernière remarque me donne l'occasion de signaler que si vous pouvez sortir votre viande à l'avance une ou deux heures plus tôt, on gagne un peu de temps dans la cuisson de la bête
Le rôti que j'avais à ma disposition était "reconstitué" par le boucher. Il y avait donc au coeur une grande fente dans la viande. Je m'en suis servie pour y glisser quelques morilles décongelées et passées sur un papier absorbant afin de parfumer l'intérieur de la viande.
2ème étape : la mise au four
Il existe des "sachets de cuisson" fabriqués par Albal. Mais vu la température du four (65°, celle d'une eau très chaude du robinet), un sac à surgelé peut convenir. Vous mettez donc votre rôti dedans (attendez deux minutes après la fin de la cuisson précédente), et vous y ajoutez trois morilles décongelées afin de parfumer l'extérieur du rôti. Pour ceux qui en ont moyens, vous pouvez remplacer le mot morille par le mot truffe (tout en baissant peut-être un peu les quantités...). Vous refermez le sac, plantez la sonde au plus profond de la viande (en perçant le sac). Posez le tout sur une assiette, et c'est parti pour une loooongue cuisson (comptez au moins 4 heures)
3ème étape : la finition
Il est peu probable qu'au bout des 4 heures, votre viande soit à 60° à coeur. Les derniers degrés à atteindre sont les plus difficiles. Vous serez plutôt à 55°. Pour achever la cuisson, repoêler votre viande 5 mn. Vous devriez atteindre les 60° sans difficulté.
Il vous reste à couper la viande. Si le veau est super tendre, vous aurez du mal à faire des tranches classiques. Dans ce cas-là, coupez-le en biais, alternativement dans un sens, puis dans l'autre. L'idéal est de le servir dans des assiettes chaudes afin qu'il ne se refroidisse pas trop vite.
Si vous n'en avez pas - c'était mon cas le 25 - réchauffez votre viande découpée 5secondes de chaque côté dans la poêle où vous aviez mis votre viande. Cela suffit.
L'accompagnement
Pour la sauce aux morilles, il suffit de faire infuser des morilles congelées dans de la crème (si vous en avez une bonne vraie bien jaune, c'est parfait, mais ça devient rare). Vous les portez à ébullition, puis coupez le feu. Et laissez infuser pendant tout le temps que la viande cuit au four (4 heures, donc). Salez, poivrez, c'est tout.
Pour le "risotto", j'ai utilisé des pâtes avoine. Perso, je trouve ça meilleur que le meilleur riz arborio. Sinon le principe est le même. Faire revenir un oignon dans un peu d'huile d'olive, rajouter les pâtes. Faire cuire à sec 2mn. Rajouter un peu de vin blanc. Puis progressivement rajouter louche par louche du bouillon de poule ou du fonds de veau bien chaud. Vers la fin, rajouter des morilles que vous subtilisez à la sauce précédente. Puis enfin une partie de la sauce précédente. Rajouter un peu de beurre si vous pensez que ce n'est pas assez riche.