Gentils Envahisseurs

Publié le 30 décembre 2008 par Kdanse

Le titre est un poil antinomique, mais comme le terme "envahisseur" me paraissait légèrement exagéré, il a bien fallu que je l'atténue par de l'adjectif flatteur.

Voici déjà pour l'explication de l'intitulé. Venons en à présent au fait.
J'admets qu'en tant "qu'enfant", nous ne sommes parfois pas très reconnaissants envers nos géniteurs. M'enfin, on ne va pas débattre de ça maintenant, ça prendrait des heures. Et des pages.
Juste, quand même, les parents, il faut se les farcir. Et rien que ça, c'est crevant.

Mais alors, quand il s'agit des "beaux parents", la donne est encore plus ardue. Rapport qu'on ne peut pas toujours "l'ouvrir" quand on le voudrait, et qu'il faut faire preuve d'un minimum de diplomatie.

Je ne me plains pas, parce que je pense être tombée sur la "belle-famille" la plus sympa qu'on puisse rêver d'avoir.
Je peux aborder avec ma belle-mère, sans aucun tabou, des sujets qu'à peine j'oserais évoquer  avec ma propre mère.
Je n'ai pas besoin de faire de chichis pour faire bonne impression, on m'accepte comme je suis: souriante, mais avec un caractère de cochon.

(De toute manière, pour la bonne impression, c'est fichu, vu que je me suis grillée toute seule il y a à peine quelques heures. Alors que je faisais un magistral cours sur le fonctionnement de la bibliothèque photo de mon mac, je suis malencontreusement tombée sur quelques photos oubliées de ma sainte personne... Bon, en même temps que celle qui n'a jamais essayé de faire de la pose artistique nue pour son mec me jette la première pierre...)

Le seul truc c'est que, comme je le soulignais quelques lignes plus haut, il y a quand même certains points sur lesquels je dois me mordre la langue pour ne pas prononcer une cinglante réflexion.
Tout ça, parce qu'en fait, je suis un peu maniaco-psycho-rigide. J'ai de vieux principes de mamie avant l'âge, quoi.

Par exemple, je déteste qu'on repose les pots de confiture dans le miettes de pain, parce que ça fait plein de saletés dans le frigo.
Je déteste les miettes tout court, d'ailleurs. Surtout qu'en général, après un repas, il y en a partout par terre, qu'on marche tellement dessus que ça en crisse sous la godasse, et qu'après, bien sûr, on en étale dans tout l'appartement. Et je peux vous assurer qu'il est très rapide de tartiner de miettes nos 60m2.
Inutile de préciser que c'est bibi qui, écoeurée,  fini par passer l'aspirateur. Visiblement, il n'y a que moi que ça dérange.
L'Homme me soutient, paraît-il. Mais alors il le fait vraiment en silence...

Il serait idiot, j'en ai conscience, d'entacher une saine relation pour une sombre histoire de principes de "vieille fille". La solution serait de supprimer le pain de cette maison. Mais essayez d'enlever cette denrée à un français. C'est parfaitement impossible. (j'en serais la première victime d'ailleurs)
Je devrai donc supporter la compagnie de miettes tapissant l'appartement ces quelques prochaines 48 heures, encore...

Quel monde cruel...