Nous conduit invariablement à la précarité
Et inexorablement à l'affrontement
Ne sommes nous pas ?
Découragés de voir des gens crever de faim en 2008, épuisés de travailler toujours davantage pour vivre de moins en moins bien, excédés de voir les oligarchies financières, administratives et politique s'accrocher désespérément à leurs privilèges exorbitants, las de constater que les inégalités dans notre pays se creusent, lassés d'avoir à supporter chaque jour plus de devoirs et de bénéficier de moins en moins de droits, usés par cette Europe dogmatique qu'on nous impose aux forceps. Dégoûtés par les discours des fanatiques religieux et idéologiques, abattus par cette guerre au Proche Orient qui porte en elle tous les germes des conflits mondiaux et qui déclenche une telle passion dévastatrice et irrationnelle dans les sociétés qu'il participe de plus en plus à la construction de communautarismes agressifs et renfermés sur eux même.
Désolés, nous petits citoyens, de nous sentir si impuissants !
Doute devant les restrictions permanentes des libertés publiques. Désarroi devant le comportement des démocraties occidentales : drôle de conception qui consiste désormais à voter quatre jours (2 pour les présidentielles, 2 pour les législatives en 5 ans) et à fermer sa gueule pendant les 1822 jours suivants. Balourdise des experts auto-proclamés, des économistes pédants et des cuistres philosophes. Absence d'empathie, de cohésion et de chaleur humaine entre les groupes sociaux. Détresse devant le manque d'autocritique et la déresponsabilisation des cadres de la Nation. Désespoir devant le manque absolu d'honneur, de courage et d'exemplarité de beaucoup de dirigeants politiques, administratifs et économiques...
Que dire d'autre ?
Marre de 2008…
Que souhaiter pour l'année 2009 ?
Que 2009 soit à l'instar de ce que fut l'année 1989 pour le communisme totalitaire : le début de la déchéance progressive de l'ultra-libéralisme doctrinaire qui est en train de réduire nos sociétés et nos civilisations en une bouillie molle et aseptisée, sous l'emprise du mode marchand et matérialiste américain.
Qu'un homme, Barack Obama, qui a réveillé les espérances de centaines de millions d'individus, s'attaque sans tabous aux causes d'un monde instable : les problèmes économiques, la crise du Proche Orient. Il est le seul à pouvoir peser mais en a t-il la volonté ou la capacité ? Nous le saurons très vite...
Obama ? Espoir véritable ou produit marketing placebo ? Réponse cette année !
Le souhait que l'effondrement d'un monde dépourvu d'issues débouche sans déchaînements ni soubresauts trop violents vers la raison et qu'un changement profond dans les priorités économiques laisse un espace aux hommes de bonne volonté.
Que l'économie soit enfin au service de l'Homme et non le contraire.
Qu'enfin les problèmes de famines qui réclament des sommes dérisoires à l'échelle du monde financier soient définitivement résolus.
Que l'anti-sémitisme, la haine de l'Islam, la détestation des Américains cessent leurs ravages. Les généralisations stupides sont les outils de la propagande d'exclusion, du communautarisme frileux et une des plaies de l'Histoire.
Que l'art, la créativité et les nouveaux moyens de communication trouvent des ressources nouvelles pour transcender cette crise et surtout lutter contre ces tyrannies politiques et ces empires périclitants qui risquent à cause de leur cynisme et leur avidité de mettre la planète à feu et à sang....
Autant demander la lune, n'est ce pas ? Alors forçons nos dirigeants à rêver avec nous !
Que la providence veille sur vous pour l’année à venir !
2009 : année maudite, tragique, sombre,
poétique ?
Augmentez le volume de vos haut-parleurs et appréciez les vibrations du silence qui clotureront à la fois le superbe billet précédent d'Agathe, ce texte dérisoire et cette année 2008 dont les évènements ont enfin posé les vraies questions. Quelle meilleure fin pour exprimer nos espoirs, nos incertitudes et nos réponses ?
Pardon à tous d'avoir été un peu trop grave et peut être pompeux.
Pour une fois.
Musique Maestros !
Cui cui, le verbeux errant, burlesque pathétique…