Jour de flemme

Couché pourtant tôt la veille, ce dimanche coincé entre Noël et Jour de l’An, une incommensurable flemme m’a saisi dès le réveil. Pas une petite, sous l’effet de laquelle on traîne un peu au lit, puis on déjeune tranquillement avant de vaquer nonchalamment aux activités ordinaires de la toilette, d’un peu de rangement, de quelques courses, de la préparation d’un repas léger…

Non, une vraie comme on n’en a que quelques fois dans une vie, celle où l’on émerge à regret d’un sommeil profond sans envies ni centres d’intérêts, avec la ferme intention de se laisser aller. Cela est normalement interdit en couple car il est rarissime que les deux soient dans cet état au même moment et la paresse de l’un irrite tant l’autre que, même compréhensif, sa désaprobation croissante devient visible et oblige à un minimum d’effort. Mais, mon épouse étant pour quelques jours chez sa mère, et mon chien étant très tolérant, rien, absolument rien, ne pouvait faire opposition à cette incompressible envie de buller.

Ayant traîné la (courte) matinée, en début d’après-midi, après une douche rapide, j’ai paresseusement ouvert le réfrigérateur, pour grignoter quelques restes avant de zapper entre la télévision, l’ordinateur et quelques livres en cours.

En fin d’après midi un copain, puis un autre, puis une copine sont successivement arrivés, ont accepté ma figure pas rasée et l’état approximatif de la salle de séjour. Quelques bières, de la musique puis, chacun n’ayant rien d’autre à faire, j’ai décongelé du pain, préparé un risotto à la joue de porc et aux gésiers de canard confits (j’ai toujours de quoi faire un risotto à la maison), répondu à leurs questions sur le “bouillon de poule”, la qualité du fond de verre de vin blanc, la quantité de parmesan, le moment où rajouter les cèpes secs préalablement humidifiés… Une bouteille de Collioure et, après café,avec un bon rhum arrangé aux letchis que j’avais préparé il y a quelques jours, une soirée tranquille, parlant cuisine, politique, crise économique, entrecoupés de l’évocation de quelques souvenirs communs. Pas de polémiques, même avec l’ex- mao, ex-ségoléniste qui s’était exhibé là, qui nous a patiemment détaillé la recette du salmis de canard qu’il avait mangé la veille. 

Ce qui m’a permis, hier, totalement reposé et disponible, un ménage d’enfer, des courses et les premiers préparatifs de la soirée de mercredi.

Et vive la crise !

- La lettre ouverte de Ph. Mérieux à X. Darcos.

- Ils privatisent même la police, sur le blog “Police etc…”.

- Pauvres jeunes, avec une dette publique qui devient faramineuse. Reuters/ Le Monde.

- Catastrophique politique de santé… Le Monde.

- Cités-ghettos. Le Monde. “Le ministère de l’intérieur s’attend à un 31 décembre agité dans les quartiers sensibles et les grandes agglomérations. 2 000 gendarmes et policiers supplémentaires “renforceront les villes et banlieues (…) traditionnellement visées par les incendies de voiture”, a annoncé Michèle Alliot-Marie, dimanche 28. Le climat est décrit comme “tendu” par tous les acteurs de la politique de la ville”.