L'économie écologique

Publié le 30 décembre 2008 par Sophie @missecolo

Le financement du lobby vert, voici un sujet intéressant traité par Alerte Environnement. Les grandes figures écologiques se battent certes contre certaines pratiques suscitées par l'économie mondiale et pourtant elles ne sont pas à l'écart de cette économie puisque les donations se comptent chaque année en millions de dollars.

‹‹Pour les écologistes et les altermondialistes, l’argent n’a pas d’odeur :

On pourrait penser que les associations écologistes, telles qu’apparues dans les années 70 dans les pays anglo-saxons et ailleurs, émanent exclusivement d’un mouvement populaire en protestation contre les principaux acteurs de la société industrielle. Or, paradoxalement, ces mouvements écologistes ont reçu un sacré coup de pouce de la part de nombreuses richissimes fondations qui ont financé cette vague verte et continuent d’ailleurs de le faire. Paradoxe, car la plupart de ces fondations sont liées aux milieux de l’industrie et des affaires, cibles des écologistes. C’est le cas notamment de la Ford Foundation qui tire ses moyens colossaux – plus de 13 milliards de dollars – de la fortune des entreprises Ford. Comble du mélange des genres, Kathryn S. Fuller, la présidente du conseil d’administration de la Ford Foundation depuis mai 2004, est une des responsables de la branche américaine du WWF (qu’elle a présidée entre 1989 et 2005) et est également depuis 2002 directrice de l’entreprise américaine Alcoa, deuxième producteur mondial d’aluminium. Ces dernières années, la Ford Foundation a donné plusieurs millions de dollars aux Friends of the Earth, au WWF ou à l’Institute for Agriculture and Trade Policy (IATP), une association militant contre l’agriculture conventionnelle. De même, la richesse de la Charles Stewart Mott Foundation provient de General Motors et a donné, depuis 1993, plus de 8 millions de dollars aux Friends of the Earth ainsi que plus d’un demi million de dollars, depuis 2002, à leur branche française – les Amis de la Terre. Le Rockefeller Brothers Fund, dont l’un des responsables est le fameux David Rockefeller, ancien président de la Chase Manhattan Bank et fondateur du think tank néolibéral baptisé la Commission Trilatérale, joue lui aussi un rôle important dans le financement de la cause écologiste, subventionnant depuis longtemps les mouvements écologistes comme les Friends of the Earth ou Greenpeace.››  lire la suite

Je comprends mieux qu'il ne vienne pas à l'esprit d'une organisation internationale de financer l'agriculture bio ou encore des recherches boudées par les industriels comme la géothermie, ou bien de libérer Myanmar ou la Papouasie Occidentale de leur junte militaire assassine (cela m'a échappé !). Il y aurait tellement de choses à faire avec tous ces millions de dollars qui transitent de compte en compte sans jamais se transformer en bilan positif pour la Terre et ses habitants.

Warren Buffett a dit un jour «La guerre des classes existe, c’est un fait, mais c’est la mienne, celle des riches, qui mène cette guerre et nous sommes en train de la remporter». Les hommes les plus riches du monde sont en guerre, les victimes sont nombreuses et les ONG prospèrent.


Et parce que les personnalités vertes s'égarent parfois, Alerte Environnement a créé le Prix Al Gore - Une vérité qui dérange qui sera décerné à l'écologiste ayant prononcé la phrase jugée la plus choquante.

“Le vertige me prend de penser que demain, deux milliards de chinois pourraient exiger d’avoir leur douche et leur WC individuels à la maison. Toutes les eaux du Tibet et de la Chine réunies ne suffiraient pas à approvisionner cette masse de consommation terrifiante.” Philippe Desbrosses, président d’Intelligence Verte, pionnier de l’agriculture biologique

Le vertige me prend de constater que certains pensent que les commodités basiques, dont ils ne pourraient eux-mêmes se passer, ne sont pas un droit pour tous les humains. La guerre des classes toucherait-elle aussi les écologistes ?