lundi 29 décembre 2008
Celui-là, je voulais le voir depuis longtemps. Cela commence par de superbes images d'une troupe descendant les Andes à la queue leu leu. La verticalité de l'image, la musique en font un scène magnifique, la plus belle du film très probablement.
Tout le reste du film est un peu dans cette ambiance, à la fois rêve et réalité, assez lent, on se sent très détaché des personnages comme un ethnologue étudiant les conquistadores espagnols. C'est aussi la folie des hommes, d'un homme : Aguirre. Il parle peu pendant tout le film, agit peu mais en coulisse aboutit finalement au pouvoir. A la fin, il est seul sur le radeau dérivant sur le fleuve au milieu de ses compagnons, de sa fille, tous morts, il est allé au bout de sa folie. Dans le même style et univers je préfère nettement "Fitzcarraldo" du même Herzog. Dans "Aguirre", c'est un peu trop en finesse à mon goût et surtout beaucoup trop court pour arriver à percer l'univers d'Aguirre. Peut-être que le cinéaste a eu peur de lasser son public. Dommage...