Ainsi se termine les 4400. Ça me fait quelque chose car c’est l’une des premières séries apparues sur Critik en séries (version canalblog). Maintenant elle est terminée et une page se tourne. J’avais d’abord commencé à regarder la série à la télé avant d’enchaîner avec les dvd achetés année après année et j’ai rarement été déçu par les 4400. Il y bien eu récemment l’intrigue des marqués mais la série s’est pas mal rattrapée je trouve et n’est pas allée trop loin. Le plus triste est finalement c’est d’entendre dans les bonus dvd les scénaristes parler de la saison 5 et des idées énormes auxquelles ils pensaient.
Sans pour autant avoir été prévu pour être l’épisode final de la série, ce dernier épisode clôt magistralement les différentes intrigues, tout est résolu et il n’y a plus de zones d’ombres à première vue. Toute la mythologie des 4400 est cette fois mise sur la table. Les gens du futur ont renvoyés les 4400 afin d’empêcher le désastre planétaire vu par Jordan dans le futur. Envoyé dans le passé les marqués ont tenté d’arrêter le mouvement de Jordan mais ils ont échoués. Donc on peut légitimement penser que la grande menace établie dès le début de la série est aujourd’hui contrée et qu’à terme un nouveau futur se mettra en place, 4400, positifs à la promicine et non positifs main dans la main et unis pour répondre aux défis du futur.
L’épisode arrive à concilier les deux aspects de la série, l’intrigue indépendante du 4400 du jour et l’intrigue mythologique en utilisant pour cela Danny le jeune frère de Shawn rependant grâce à son pouvoir la promicine comme un virus forçant ainsi tout le monde a s’unir pour éviter le chaos dans la ville. On pourra reprocher la facilité de laisser en vie tous les personnages de la série à la suite de cette épidémie. Comme par hasard, Diana est immunisée contre la substance et les autres personnages comme Marco ou Meghan reçoivent des dons très cools (le montage musical est d’ailleurs très joli). Seule Isabelle meurt dans l’aventure mais cela paraît logique. Elle a été crée pour détruire les 4400, ceux ci ayant gagné la bataille, elle n’a plus vraiment de raison d’être. Elle se sacrifie pour anéantir les marqués et choisit le bon côté comme je m’en étais bien douté.
La dernière scène est à l’image de la série. Kyle vient voir son père avec une dose de promicine afin d’accomplir complètement la prophétie. Il y a indéniablement un aspect fantastique mais c’est surtout la réunion d’un père et de son fils, enfin réconciliés après des mois de discorde. Et c’est cela qui m’a toujours plu dans la série car il y a toujours eu une part de drame très humain dans la série en dehors de tout aspect science fiction. L’intrigue de la promicine représentait bien cela car au delà du pouvoir, il y a une chance sur deux de mourir. Et on peut se poser la question : ferai je l’injection ?
Du point de vue humain, on retiendra aussi la relation entre Tom et Diana, gérée intelligemment durant 4 saisons. Il y a bien eu l’une ou l’autre allusion mais jamais on n’a franchi la ligne de la romance entre les deux personnages et c’est tout a l’honneur de la série qui a su nous présenter une amitié forte et une confiance entre deux personnages masculin et féminin. De toute manière, les couples dans cette série sont finalement maudits. Richard et Lilly, Tom et Alana, Shawn et Isabelle et même Kyle et Isabelle dont cette dernière finit tragiquement.
La fin laisse la porte ouverte sans vraiment le faire et est avant tout porteur d’espoir comme le discours de Jordan Collier à la foule rassemblée autour de lui avec Kyle à ses côtés. La menace a été repoussée, la prophétie a été accomplie même si elle ne correspond pas exactement à ce que l’on pensait. Dieu était censé nous parler, serait ce Jordan Collier lui même avec son look à la Jésus Christ ? Ou cette apparition divine est elle seulement métaphorique, signifiant l’union de tous ?
Bilan : Les 4400 me manqueront. Elle a toujours été une série sous estimée et même méprisée par les diffuseurs, d’où cette fin abrupte et pourtant la série a su proposer durant 4 saisons une mythologie cohérente, mystérieuse mais pas trop afin de ne pas perdre les téléspectateurs en cours de route comme ont pu le faire Lost et X-files en se voulant trop sombre et ou trop ambitieuse. Mais au fond, la fin ne laisse pas de sentiment de déception. Tout est terminé et je suis assez satisfait de cet épilogue, il n’y a donc plus rien à dire, ni à réclamer de suite. Ça aura été un plaisir de suivre cette série dont je garderai un excellent souvenir.
Je termine avec le titre “Where is my mind” des Pixies qui accompagne l’apparition des dons chez les personnages de la série :
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