Après deux agressions dans des trains en Suisse alémanique Le Matin de samedi dernier se demande pourquoi les autres passagers restent passifs lors d’agressions. Un sociologue conclut sur l’individualisme de notre société et le manque de cohésion interne du « groupe » que constituent les passagers d’un train.
Si ces explications ne sont pas fausses elles n’expliquent pas tout. Bien sûr, la peur d’être soi-même agressé et blessé rentre en ligne de compte. Il est également est évident que le témoin d’une agression sait aussi que si il ne faisait que griffer la joue ou légèrement tordre le petit doigt d’une racaille il devrait en répondre devant la justice qui lui expliquerait que ce n’est pas à lui de faire la police et qu’il n’est pas formé à la médiation des conflits avant de lui infliger une condamnation pour coups et blessures, une condamnation probablement aggravée si l’agresseur était un diversifié venu nous faire bénéficier de toutes les richesses de sa culture mais se sentant discriminé dans une société frileuse, xénophobe et repliée sur elle-même.
Mais surtout nous vivons surtout dans une société qui éduque ses membres à la lâcheté en leur apprenant dès l’enfance qu’il faut baisser les yeux devant l’agresseur et se soumettre à ses exigences. La démocratie a fait de la lâcheté une vertu. Nous n’avons pas fini d’en payer le prix