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Hôpital...

Par Laporteplume
Voilà quelques mois, des centaines de malades ont été sur-irradiés dans le centre d’oncologie d’un hôpital de France…
Voilà quelques jours, un enfant est mort des suites d’une erreur de flacon dans un hôpital de France…
Voilà quelques heures, un homme, jeune encore, est mort des suites d’un accueil impossible dans un hôpital de France…
Bien sûr, l’erreur est humaine ! Bien sûr, le zéro défaut n’existe pas ! Bien sûr, l’organisation parfaite n’est pas de ce monde, quel que soit le domaine concerné !
Mais…
Le scénario consécutif à ces « accidents » est toujours le même : la machine à rechercher des responsables (voire des coupables) se met en marche, alimentant le déjà trop-plein des tribunaux tellement obèses (d’affaires à traiter) qu’ils disjonctent à leur tour, comme chez les malheureux Ch’tis d’Outreau !
Et si… au lieu de ripostes aussi ponctuelles et fragmentaires que celles-là, qui ne sont que moyens dérisoires et hypocrites de masquer la terrible réalité, notre société s’orientait vers une vraie analyse de la situation, en utilisant la fameuse et efficace méthode de «L’arbre des causes » mise au point par l’INRS voilà des décennies, peut-être nous apercevrions-nous que la cause mère de toutes les autres n’est autre que : l’insuffisance de formation des personnels aux matériels nouveaux, le rythme de travail infernal des équipes soignantes, les moyens dangereusement réduits des services d’urgence ! Qui, victime d’un malaise grave ou d’un accident n’a pas encore eu à passer plusieurs heures, une nuit, voire davantage, dans un couloir glacial en attendant d’être pris en charge, ne peut se rendre compte de l’état réel de notre hôpital public ! Cette cause mère : c’est la volonté, une fois de plus, d’aller vers la loi du marché qui, ne visant que le profit, n’investit que le minimum défini par l’observation des densités locales de population et des lois statistiques de… consommation !
Vouloir faire de l’hôpital une entreprise privée, c’est ouvrir la voie à d’autres catastrophes individuelles ou collectives, c’est vouloir ignorer (et faire ignorer) que certaines situations ainsi créées relèvent du simple délit de non-assistance à personne en danger !
Les bises ministérielles, si appuyées soient-elles, le dimanche après-midi, à la télévision nationale, ne suffisent pas à faire croire à la permanence de… ce respect essentiel !
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