Pourquoi croire? Pour trouver cette transcendance dont tout le monde veut bien nous rabattre les oreilles? Pour trouver quelquechose qui fasse “franchir la frontière” (sens de transcendant)?
Pourquoi pas. Ma question reste cependant sans réponse. Pourquoi l’Homme a t-il besoin de croire en “quelquechose”? Certains avancent qu’il s’agirait d’un besoin pour résoudre la question posée par le “hiatus originel” qui sépare la réalité de l’idéal.
D’autres avancent que cela permettrait “d’expliquer” ce qui est au delà de la conscience.
Oui, et? A quoi bon?
Prenons un exemple concret qui rejoint nos considérations d’hier sur la foi et la science. Ce qui ne peut s’appréhender consciemment, par le biais d’un raisonnement fondé sur la réalité des choses bascule nécessairement vers cet état second, ce qui est au delà de la compréhension et de la conscience comprise comme le champ de la connaissance claire. Ce que l’Homme ne peut appréhender est au delà de sa conscience.
Le big bang. Parlons-en du big bang. C’est d’un point de vue scientifique, la création du monde tel que nous le connaissons. Ce n’est donc pas dieu qui à crée le monde selon les termes et les conditions de la Bible. Et pourtant c’est ce que l’on a bien voulu faire croire à des millions de personnes.
Pourquoi? Parcequ’alors cette création ne pouvait être appréhendée par des moyens logiques et par la conscience humaine. La croyance a donc fait office de bouche trou.
Mais au fur et à mesure que la science fait reculer les frontières de la connaissance, la croyance recule. Reste que la question est toujours pendante devant le tribunal de votre esprit: Pourquoi croit-on?
Vous êtes pressés dites donc?!
Revenons au big bang. Jusqu’à 10-44 seconde avant le moment fatidique les calculs sont encore possibles, ensuite ils se heurtent à un mur dit “mur de Planck”. La physique quantique1 ne peuit alors expliquer ce qui se passe avant.
Et nous voilà donc devant la fameuse question: et ensuite?
Ceux qui ont besoin d’avoir des réponses vont croire. Leur foi fera en sorte de répondre à la question. Dieu sous toutes les formes possibles et inimaginables, va être celui qui est à l’origine. Dessein intelligent2 ou réel blanc-barbu , une forme supérieure est à l’origine de tout.
Quelle alternative existe t-il à cette croyance?
Le doute.
Petit exercice: Dans un sac, des boules de couleurs qui peuvent être blanches ou noires. En nombre qu’il est impossible de préciser, sans même savoir si l’une des deux couleurs est bien représentée.
On tire une boule, elle est noire. Que peut-on dire?
- On va trouver des boules blanches: faux
- Il y a des boules noires: vrai
- Il n’y a que des boules noires: faux
- Il y aura plus de boules noires que de boules blanches: faux
On peut croire qu’il n’y a que des boules noires si l’on refuse la douce étreinte du doute. Mais jamais on ne peut l’affirmer.
Que la probabilité de ne tirer que des boules noires augmente au fur et à mesure si les 2ème , 3ème 10ème boules sont noires est une chose. Mais seul le tirage de l’ultime boule pourra rompre le doute et le transformer en certitude, en connaissance.
A l’heure actuelle la science tire des boules noires, toujours plus de boules noires. Mais rien ne prouve actuellement que l’on ne tirera pas au final une boule blanche. Intellectuellement cela revient aussi à dire que supposer l’existence d’une boule blanche relève de la croyance et non de la connaissance.
Peut être dieu est-il au delà de ces 10-44 secondes, mais peut être pas. Certains croient. D’autres encore nient.
Pour moi, la seule position humainement rationnelle et logique, c’est le doute. Je m’en contente joyeusement, la transcendance c’est pas mon truc. Je comprends cependant que certains ne puisse pas.
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