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Réflexion faite, l'ancien Premier Ministre ne compte pas être "scotché" pendant des années par l'affaire Clearstream. Il pourrait se lancer lors des Européennes sur le dossier où sa compétence est le plus reconnue : les relations internationales. Une "task force" serait mise en place dès les premiers jours de janvier.
Face à Clearstream, il y a deux attitudes possibles :
* se mettre en retrait de la vie politique pour livrer d'abord le "combat" judiciaire,
* marginaliser le "combat" judiciaire au point de consacrer son énergie à un véritable combat de pouvoir : une élection.
C'est cette seconde voie à laquelle le Premier Ministre réfléchirait avec d'autant plus d'intérêt que son offre permettrait de canaliser une partie de la "droite déçue" désormais capable de s'égarer dans des votes sanctions graves ou de s'abstenir.
La candidature de Dominique de Villepin pourrait donc presque être présentée comme un "service" à la majorité présidentielle en cherchant à canaliser des votes désireux d'aller ailleurs...
Cette logique permettrait aussi de passer le message à l'opinon que l'intéressé n'entend pas être absorbé par un procès qu'il présente comme une forme d'instrumentalisation. Or, sa mise à l'écart durable de la vie publique va directement à l'encontre de cette présentation.