La petite, ou dirais-je plutôt désormais grande guerre qui règne entre les deux géants du jeu vidéo n'a jamais été aussi perceptible jusqu'à aujourd’hui !
Comme vous le savez déjà (ou non), le géant américain Electronic Arts lorgne sur le petit français Ubisoft depuis quelque temps et cela continue encore !
Tous les deux préparent activement et soigneusement la sortie de leurs titres majeurs, avec une réelle détermination, celle de vouloir s'imposer dans la masse des jeux prévus durant la fameuse période octobre/décembre.
Du côté de chez Ubisoft, plusieurs gros poissons se nomment déjà comme Assassin's Creed, Rayman contre les Lapins encore plus Crétins ou encore Haze, même s'il faut bien l’avouer que c'est sur le premier que les regards se portent le plus et que les attentes sont les plus fortes. Quant à EA, nous avons NFS Pro Street, Crysis ou encore MoH Airborne, pour ne citer qu'eux. Autant dire que la compétition s’annonce tout aussi intéressante que difficile en tenant compte que depuis 2004, EA détient 20% des droits de vote d'Ubisoft, via une participation estimée à quelque 15% du capital de l'éditeur français...
Mais depuis quelques jours, quelques changements ont été effectués par EA. En effet, il se trouve que par l’intermédiaire d'un mécanisme unique d'attribution de droits de vote double, Electronic Arts est récemment monté à 24,86% des droits de vote d'Ubisoft. C’est d’ailleurs lui-même qui a informé l'AMF (Autorité des Marchés Financiers) du franchissement du seuil de 20% des droits de vote, tout en précisant certains éléments.
L’éditeur affirme également via le magazine « Le Monde » : qu'il agit seul, qu'il n'a pas acquis d'actions Ubisoft supplémentaires depuis le 3 août 2005, et répète qu'il se réserve la faculté, en fonction des conditions et des opportunités de marché, d'accroître sa participation (y compris de prendre le contrôle de la société) ou, le cas échéant, de céder tout ou partie de sa participation au capital au cours des douze prochains mois. [...] Il ajoute qu'il n'a pas l'intention de demander la nomination de représentants au conseil d'administration, "tout en s'en réservant la possibilité en cas de modifications importantes dans la situation d'Ubisoft". Tout cela est compliqué n’est-ce pas ?
Bien entendu, Ubisoft se doit de réagir face à un repositionnement potentiel de EA au sein de l'entreprise.
Le PDG Yves Guillemot avait d’ore et déjà évoqué le sujet en octobre 2006 et il semble n’avoir pas changé depuis : « Trois solutions dont la première, celle que Ubisoft préférerait emprunter, est bien entendu de "conserver une totale indépendance sur son activité" et donc maintenir ses objectifs à moyen terme qui sont de "doubler son chiffre d'affaires et tripler les profits générés au cours des quatre prochaines années". La deuxième solution repose dans "l'intégration d'un grand groupe d'Entertainment". En tant que filiale d'une grosse machine, Yves Guillemot estime que Ubisoft disposerait des ressources suffisantes pour être à même de concurrencer les plus gros éditeurs du marché. Enfin, le rachat de Ubisoft par Electronic Arts évoqué comme troisième option n'a pas été formellement démenti par Yves Guillemot, qui se dit incapable de répondre à la question dans l'état actuel des choses. Une dernière option qui, elle aussi, "apporterait à Ubisoft les moyens nécessaires pour développer tout son talent créatif, à condition que les deux branches conservent une certaine autonomie dixit Guillemot ».
Source : Gamekult & Le Monde