La ministre de la Santé Roselyne Bachelot a critiqué vendredi
"l'exploitation politique honteuse" du décès d'un enfant de trois ans à
l'hôpital Saint-Vincent-de-Paul à Paris, plusieurs syndicats et le
Parti socialiste ayant lié cet accident à la "politique de restriction
des moyens" consacrés aux hôpitaux.
Ilyès est entré mercredi après-midi à l'hôpital Saint-Vincent-de-Paul
pour une angine. Il est décédé quelques heures plus tard, suite à une
erreur d'administration de médicaments. L'infirmière lui a donné du
chlorure de magnésium, un produit non dangereux mais qui peut l'être
quand on en administre trop à un enfant. Son père dénonce notamment le
manque de personnel.
L'infirmière a immédiatement reconnu son erreur. Elle a été mise en
garde-à-vue dès mercredi soir, une garde à vue prolongée de 24 heures
jeudi soir. Pour les syndicats, cette procédure est injustifiée. Ils
mettent en cause le manque de moyens humains dans les hôpitaux.