Le débat sur la prostitution divise les féministes.
Le titre n’est pas de moi, mais il aurait pu l’être. Il est de Madame Catherine François, une féministe belge licenciée en Science de la Famille, Présidente de SOS Viol Belgique. Sa lettre ouverte s’adresse aux féministes professionnelles, les radicales et extrémistes.
Le 16 septembre dernier, j’écrivais un billet sous le titre: “Après le règne des talibanes, construisons la société post-féministe”. Ce texte était une suite à la prise de position d’un collectif féministe anonyme. Ce comité s’était insurgé de la tenue en octobre du 3e congrès Paroles d’hommes, sur la condition masculine à Bruxelles. Il avait même tenté, sans succès heureusement, de faire du lobbying contre la tenue du congrès.
Le mot “talibanes” avait provoqué des réactions, et les partisan-e-s des RadFém m’avaient incendié comme d’hab dans ce genre de billet où je démonte la bien-pensence féministe professionnelle et le discours unique. Le féminisme n’est pas en lui-même en cause, mais sa branche radicale, celle qui influence les politiques, les médias, les tribunaux, et dont l’idéologie marxiste vise à démolir l’homme et à prendre tout pouvoir sur lui.
Il se trouve qu’un correspondant belge vient de m’envoyer un article de journal et un lien internet, relatifs à Madame Catherine François. Comme présidente de SOS Viol, j’imagine qu’on peut difficilement la taxer d’anti-féminisme primaire. Elle commente la position féministe officielle par rapport à la prostitution.
Et elle n’y va pas de main morte! Elle reprend à son compte le qualificatif de “talibanes”:
“Le parti pris idéologique des féministes talibanes prétend que la prestation des services sexuels est le comble de l’humiliation féminine tel un viol permanent et organisé. “
“Les féministes talibanes s’acharnent pourtant à castrer les hommes, les culpabiliser sur leur consommation de prostituée …”
“Comprenez que le porte- jarretelles et les talons aiguilles donnent une image dégradante du corps de la femme, comme si le port d’accessoires sexy étaient inversement proportionnels à l’adhésion aux thèses féministes. Ces féministes talibanes commettent l’énorme confusion entre féminité et féminisme.”
Dans l’article joint (cliquer sur l’image pour l’agrandir) elle remet encore un peu plus les pendules à l’heure: “
“Ce féminisme de la lamentation s’est lancé dans une épopée qui tente de surprotéger les femmes de tout.”.
“A confondre les vraies et les fausses victimes…”.
Et sur les femmes qui feraient de la politique autrement:
“A force répéter que les femmes sont moins guerrières, dévouées aux bonnes causes, moins arrivistes, on en est venu à dresser un portrait au vitriol des hommes les présentant comme des démons libidineux ayant un vice inné pour la domination, bête de foire dégueulasse à castrer à tout prix”.
Ségolène Royal: moins guerrière, moins arriviste? Pouf-pouf-pouf…
Lire tout cela sous la plume d’une féministe m’a conforté. Je suis loin d’être le seul à dénoncer avec fermeté l’idéologie perturbée du féminisme radical et sa chasse à l’homme.