Yoko Ono, au cas où vous ne vous en souviendriez pas, c'est cette artiste avant-gardiste activiste de la paix qui subtilisa Lennon aux Beatles et fut ainsi sacrifiée sur l'autel du mal par les fans du groupe à la toute fin des années 60. Pourtant, sans elle, on n'aurait jamais connu Imagine, mais mon introduction de l'article précédant résume bien la situation.
Tout ça pour en venir au fait qu'à aujourd'hui 75 ans la tokyoïte a décroché sa première exposition solo en territoire chinois, qui paraît vachement intéressante pour le coup. Paraît ? Oui, j'ai uniquement eu la chance de pouvoir observer une poignée de clichés photographiés sur place par Shift, un webzine japonais auquel vous devriez d'ailleurs vous abonner en tant que gens de bon goût. Le délire (ne tirez pas cette tête-là) peace & love reste présent, son Wish Tree of Shangaï en tête, pièce centrale d'une exposition en majeure partie axée sur l'interaction avec le spectateur, invitant chacun à mettre son doigt entre l'arbre et l'écorce en accrochant son souhait aux branches dudit végétal :
Honnêtement avec une telle pancarte d'appel j'aurais plutôt souhaité que Santa lui apporte un col roulé :
M'enfin, retournons à l'intérieur, on est en décembre tout de même.
Ahah, vous vous n'y attendiez sans doûte pas. Je pense sans trop m'avancer qu'à travers son intimité Ono nous suggérait l'amour par delà l'attrait et les frontières, comme on aime naturellement une mommy. Cette même poursuite de la proximité se retrouve dans le téléphone qu'elle disposa - et appela depuis l'extérieur - au centre de l'exhibition :
Une vidéo faisant directement écho à son admirable projet ONOchord fut également diffusée. Et là, lorsqu'on voit sa façon de transmettre ses meilleurs voeux, on adhère. 1969, souvenez-vous (ou faîtes semblant) :
Rendez-vous dans un an.