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Doctor Who - Christmas Special 2008 - The Next Doctor

Publié le 27 décembre 2008 par Heather

Le rendez-vous est rapidement devenu une tradition. Un rituel reproduit tous les ans à cette période : s'installer devant un épisode spécial de Noël et savourer un peu de Docteur en attendant la vraie reprise ultérieure. Mais, cette année, au vu des terribles mois de disette qui nous attendent en 2009, il convenait de doublement apprécier ledit épisode.

Certes, les épisodes de Noël ne sont généralement pas les épisodes les plus aboutis de la série, tombant souvent dans le travers d'un "esprit de Noël" excessif, défaut auquel cet épisode ne déroge pas. Cependant, la rareté d'inédits du Docteur, l'enthousiasme de retrouver tout cet univers, associé à l'ambiance festive d'une période où les programmes des chaînes télévisées nous conduisent à assouplir nos exigences, rendent immédiatement beaucoup plus indulgent ; si bien qu'il est assez aisé de se laisser entraîner dans les épisodes spéciaux de Noël diffusés par la BBC.

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Ce Christmas Special 2008 (si quelqu'un sait comment il doit être numéroté (4.14 ou 15, voire 5.00 ?), n'hésitez pas à me l'indiquer en commentaire) remplit sa mission, tout en me laissant, au final, avec un sentiment relativement mitigé dans l'ensemble. Cela s'explique par une certaine inégalité qualitative, le récit s'embourbant quelque peu au fur et à mesure qu'il progresse. En effet, nous découvrons tout d'abord une première partie d'épisode vraiment sympathique. Par la suite, la fiction s'enlise dans des scènes aux multiples effets spéciaux et dans un excès de bons sentiments peut-être un peu trop marqué, même au nom de l'esprit de Noël -dérive qui est au fond assez caractéristique de ces Special Christmas et de leurs travers. Un épisode classique jusque dans sa conclusion, puisque le tout se termine dans une nuit enneigée.

Du côté des points positifs, il faut tout d'abord souligner la performance de David Morrissey, que j'ai absolument adoré voir incarner avec  brio et beaucoup d'empathie cet homme brisé, un peu perdu, et au passé si confus. Le scénario se révèle très convaincant dans sa façon de gérer cette dualité qui l'habite, entre l'image qui lui est gravée en tête d'un docteur téméraire se battant contre les pires invasions extraterrestres avec un flegme tout britannique et son ressenti personnel, tous ces doutes qui l'assaillent et ce vide qui le ronge. Ainsi, l'idée de jouer sur ce concept d'hypothétique "second docteur" (du futur) est très intéressante et bien exploitée. Le personnage de David Morrissey s'est construit une vie, la modelant pour l'adapter aux souvenirs qui se sont incrustés dans sa tête, suite à une attaque des cybermen, et à un appareil, à l'origine une base de données sur le Docteur, qui a altéré sa mémoire. Le cerveau remplit de noms étranges et de concepts qu'il n'est pas en mesure d'appréhender correctement, il a tenté de recréer cet univers. Ainsi, le TARDIS est devenu une... mongolfière, abrévation de "Tethered Aerial Release Developed In Style". Culte ! Reste le dénouement sans doute excessif dans ces bons sentiments qui vient conclure cette intrigue, en nous offrant une fin vraiment too much où le gamin du personnage de David Morrissey, "kidnappé" lors de l'attaque, réapparaît, l'air de rien, dans l'usine en train de s'écrouler... C'est Noël, fête familiale qui doit avoir son happy end, mais ce n'était sans doute pas non plus nécessaire.
Si la première partie de l'épisode se révèle intéressante, en revanche, la seconde, plus orientée vers une action aux ficelles scénaristiques assez grosses, m'a laissée un peu sur ma faim. L'ensemble ne donne pas vraiment l'impression d'être recherché ; le scénario pare au plus évident et nous expédie par un récital convenu et relativement simpliste une conclusion classique. C'est un peu dommage de voir ainsi la qualité baisser au fil de l'épisode, même si demeurent quelques bonnes répliques. Cependant, tout s'enchaîne de façon bien trop huilée et prévisible pour pleinement satisfaire le téléspectateur, laissant la désagréable impression d'un scénario construit hâtivement où il manque quelque chose. Reste que le CyberKing façon Godzilla dans le London du XIXe siècle valait quand même son pesant de cacahouètes.
Autre élément sympathique que l'on retrouve dans cet épisode (esprit de Noël quand tu nous tiens), c'est un ensemble de références à l'histoire du docteur : les visages de ses différentes incarnations défilant dans la base de données des cybermen, tous ces épisodes passés mentionnés au détour des conversations... C'est notre univers who-esque en entier avec lequel on renoue grâce à ces petits clins d'oeil ; ce qui, après tous ces mois sans le moindre inédit, est un petit plaisir agréable.
Bilan : Un épisode qui laisse donc un sentiment mitigé, exploitant de manière très convaincante le concept des "deux" docteurs dans sa première partie, il finit de manière un peu trop expédiée, tombant dans des enchaînements d'action assez simplistes et  très prévisibles dans la seconde ; avec, en plus, une fin excessive de bons sentiments concernant le gamin retrouvé (jusqu'où peuvent aller les happy end de Noël ?). Il faut aussi saluer un David Morrissey vraiment très bien.

Pour un aperçu, voici la bande-annonce de l'épisode :

Et puis, pour être complet, une brève interview de David Morrissey :

Les critiques de l'épisode à lire sur la blogosphère :
- La review sur Critictoo.


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