Quatrième de couverture :
A la mort de sa mère, Michen s’enferme dans une solitude et une violence qui le conduisent tout droit en maison de correction. Des années plus tard, c’est un être instable et ravagé par l’enfermement qui revient semer le trouble dans le petit village irlandais qui l’a vu naître. Michen vole, menace, insulte la population, qui reste pétrifiée entre pitié et répulsion jusqu’à ce qu’il commette l’irréparable. Mû par une force incontrôlable et les voix qui ne le quittent jamais, il entraîne malgré eux une jeune femme et son fils dans les ténèbres du bois de Clooch. S’inspirant d’un fait divers qui bouleversa un petit village des tourbières irlandaises, Edna O’Brien décrit dans une écriture syncopée et polyphonique le délire psychotique d’un meurtrier, puis traque pas à pas son effort de rédemption.
Mon avis :
J’ai beaucoup aimé ce court roman. L’écriture est très nerveuse, ne laissant jamais un moment de répit au lecteur. On suit le parcours de ce paumé : on comprend pourquoi de simple délinquant il est devenu un meurtrier fou, on assiste à sa descente aux enfers.
Avec Edna O’Brien on pénètre dans la société irlandaise, ses mœurs, ses travers, ses démons, ses codes, ses interdits.
On ne peut pas ressortir de ce livre sans un sentiment de malaise que l’auteur a su créer tout au long de son récit.