Le syndrome du nuage de Tchernobyl

Publié le 26 décembre 2008 par Adelfranck

Les 135 pays de l'OMC, suite aux accords du Gatt se sont aussi mis d'accords sur l'AGCS (Accord général sur le commerce des services).

Traduction: un pas de plus vers la mondialisation libérale. Après les marchandises ce sont les services qui seront libres de contraintes et privatisés. La raison est simple: on pourra tirer des bénéfices énormes des services publics en les privatisant. C'est suite à cet accord par exemple que la poste sera vendue.

Ce sera ensuite le cas pour l'éducation, la Santé, la retraite, etc. Autrement dit, ce qui relevait de l'impôt, si douloureux pour les gros contribuables, va désormais leur donner une nouvelle source de revenus. Non seulement ils ne payeront plus d'impôts, mais ils grossiront leur capital en s'emparant de ces services, c'est-y pas génial ?


Évidement, le citoyen qui bénéficiait de services publics d'éducation, de santé, de transport, de communication, etc, n'a aucun intérêt à un tel changement qui ne peut profiter qu'aux plus riches. Le français moyen, assez épargné jusque là de ce libéralisme forcené, y entre à reculons, mais sûrement. Les effets arrivent progressivement. Les politiques ont pris soin d'endormir sa méfiance légendaire avec des discours du style du nuage de Tchernobyl qui s'arrête à nos frontières. C'est là le hic: il n'y a plus de frontières.

On se souvient des déclarations de nos ministres sur la prudences des banques françaises, à l'abri des turpitudes venues de l'étranger.

Selon le NY times, voici les pertes de quelques établissement français (en dollars)
http://projects.nytimes.com/creditcrisis/madoff_clients/table

BNP Paribas: 478 million $
Caisse des Dépôts et Consignations: 1,4 million
Credit Mutuel: 124 millions
Dexia: 107 millions
Groupama: 13, 6 millions
Société Générale: 13.8 millions
etc...

Faut-il rappeler que toutes les banques (même françaises)ont des filiales dans les paradis fiscaux par lesquels transitent plus  de la moitié des transactions financières mondiales et qui servent entre autres, de refuges fiscaux. 7000 hedge funds sont domiciliés dans ces paradis !

Après les attentats du 11 septembre, on a tenté de nous faire croire que les États-Unis avaient traité le problème en interdisant tout commerce chez eux aux banques qui leur opposeraient le secret bancaire. Il faut croire que la mesure est insuffisante ou qu'ils n'ont pas forcément intérêt à la transparence...

Bon, allez, c'est trop compliqué pour vous. Dormez en paix, tout baigne.