Le moteur de l'économie c'est l'intérêt égoïste, son crédo le pragmatisme, sa dérive extrême la cupidité sans frein.
Toute action pour empêcher ces dérives passe par une autorité régulatrice, une sorte de statue du commandeur : l'état. Or, que constatons nous : pour "moraliser les entreprises" on demande au MEDEF de rédiger une charte de bonne conduite que les entreprises s'engagent à respecter. Pas de sanctions à la clé, juste des promesses à tenir, juré, craché par terre. Vous vous doutez bien que les entreprises elles en rient aux larmes comme le capitaine Haddock dans les albums de Tintin, la tête sur la table. Même problème pour l'argent prêté par l'état aux banques en direction des entreprises : charte de bonne conduite. les banques doivent promettre qu'elles n'en profiteront pas pour compenser leurs pertes et n'entreprendront pas d'action Offshore, c'est à dire de spéculation dans les paradis fiscaux. Grosse marrade ! Les principales banques françaises qui bénéficient du prêt de l'état sont déjà dans les paradis fiscaux ! et la règle de la concurrence vis-à vis des autres banques les oblige bien à le faire . Pourquoi des sanctions aussi molles ? ça débouche sur une autre question : qui fait élire les hommes politiques ? Réponse : le fric.
Quant à la moralisation des entreprises elle s'est transformée en opération de communication pour faire briller une image particulièrement ternie ces derniers temps. Dormez braves gens le capitalisme sauvage existe toujours. Tout ce que l'on constate aujourd'hui et que le bon peuple ne savait pas apparaît maintenant au grand jour à cause du crach boursier mondial et que l'on ne peut plus dissimuler que sous la jolie couverture en patchwork, la vermine grouille. Maintenant les gens commencent à prendre conscience de ce qui a toujours plus ou moins existé. Est-ce que ça changera quelque chose ? j'en doute. Sarkozy nous a expliqué qu'il y avait le bon et le mauvais capitalisme en omettant de préciser que le second est issu du premier. Quel marrant ce Sarkozy ! Encore plus comique que son ami Bigard. Lui son truc ce n'est pas le lâcher de salopes mais plutôt le lâcher de bonnes intentions non suivies d'effet. On vit une époque formidable comme disait Reiser. 0 miam | 2 commentaires [0 TrackBack(s)] 2 commentaires : [Ajouter] [Inverser ▲]