Magazine Culture
Une bonne réédition pour terminer cette année ou débuter la prochaine.
Les éditions Sillage nous régalent de cette nouvelle traduction du Trésor de la Sierra Madre de Traven. Il faut bien avouer qu'il y a matière à s'y perde dans les différentes traductions tantôt de l'allemand tantôt de l'anglais, du coup la préface nous éclaire.
Traven publie Der Schatz der Sierra Madre en 1927 à Berlin, en 1934 une traduction anglaise parait à Londres, c'est en 1935 que Traven fait publier à New York sa propre traduction en anglais. En fait il faudrait plutôt parler de seconde version, tant l'auteur développe les chapitres.
C'est donc cette version revue par l'auteur et traduit de l'anglais que nous donne Paul Jimenes.
On retrouve avec plaisir les aventures mexicaines de nos trois chercheurs d'or, même s'il est difficile de ne pas mettre le visage d'Humpfrey Bogart derrière le personnage de Dobbs.
La fable est âpre et l'humour impitoyable. La quête de l'or s'avère être un révélateur de faces obscures, on n'y gagne que ce que l'on mérite. Le vieux Howard résume ainsi ce qui attend le chercheur d'or :
l'or est quelque chose de diabolique. D'abord il change complètement votre caractère. Quand vous en trouvez, votre âme change du tout au tout. C'est inévitable.
C'est cette expérience de la cupidité et de l'avidité que vont avoir nos trois comparses perdus en plein Mexique.
Lire ce Traven aujourd'hui est aussi une bonne façon d'aborder 2009, qui sera riche en découvertes et lectures mexicaines (j'attends L'Odyssée barbare de Daniel Sada avec la bave aux lèvres!), puisque le Mexique est l'invité du salon du livre en mars.