Je ne connaissais pas ce nom, et la plupart d’entre vous sans doute pas plus. Notre président n’est sans doute pas assez français pour se méfier de notre propension à déformer les mots - grâce à l’oreille - pour se moquer de tout. C’est d’ailleurs un des seuls droits qui nous reste. Sinon il eût peut-être hésité sur la destination…
C’est bien entendu «se la carrer dans le train», parfois remplacée par «où je pense» - qui laisse au locuteur ainsi qu’à l’auditeur tout loisir d’imaginer la destination de son choix - qui m’est venu spontanément à l’esprit…
Expression certes très populaire (mais c’est le vivier naturel de mon humour) et ne trouvant rien sur mon dico d’argot ni encore moins sur le Petit Robert pourtant devenu très riche, j’ai fait un détour sur Google où je me constate en très bonne compagnie : une citation de Marcel Aymé !
“Et je les ai priés qu’ils voulussent bien, leur - Légion d’honneur, se la carrer dans le train comme aussi leurs plaisirs élyséens”…C’est bien d’actualité et j’aimerais qu’aujourd’hui quelque grand écrivain de cette trempe envoie balader aussi bellement qui.vous savez !
En 1950, Marcel Aymé s’offrit le luxe de décliner et l’invitation de François Mauriac à se présenter à l’Académie française où il eût sans doute été bien accueilli avec un tel parrainage et la Légion d’honneur, pourtant promise avec une réception à l’Elysée…
Le locataire du 88 Faubourg Saint-Honoré étant à l’époque Vincent Auriol.