N’en déplaise à certains, même si les activités industrielles sont largement les plus pourvoyeuses de dioxine dans l’atmosphère, cela n’infirme nullement ce que j’écrivais dernièrement : l’activité volcanique et des incendies y contribuent également.
Or donc, visitant une page du Figaro à la recherche de toute autre chose, mon œil est attiré par le titre d’un autre article : Loire: mise sous séquestre d’un élevage. Subodorant bien quelque problème susceptible de m’intéresser, je clique immédiatement. Pour y apprendre qu’un producteur de lait, Gérard Rolland, travaillant sur une exploitation à Saint-Cyprien (Loire) où il élève 85 vaches laitières est victime par ricochet d’un incendie criminel qui a ravagé le stock (30.000 tonnes de déchets de bois) de l’entreprise Vitale Recyclage, sur la même commune.
Les pompiers ont mis 3 mois pour venir à bout de cet incendie qui avait débuté le 22 août dernier.
Son troupeau a été mis sous séquestre : “La livraison à la consommation du lait de l’exploitation concernée a été interdite et ses animaux ont été consignés dans l’attente d’investigations complémentaires” déclare la préfecture de la Loire à la suite de l’arrêté préfectoral de mise sous séquestre pris le 8 décembre après la découverte d’une contamination aux PCB (polychlorobiphényles) “de type dioxine” (ou PBC DL pour “dioxin-like”) dont le taux serait près de cinq fois supérieur au maximum autorisé.
L’éleveur - qui est au bord d’une quasi faillite car s’il ne peut plus commercialiser son lait ni vendre ses bêtes, n’en doit pas moins continuer à les nourrir et payer ses charges – estime que le foin et le maïs récoltés après le 21 août sont tout aussi contaminés.
D’autres exploitations du secteur sont vraisembla-blement atteintes, le résultat des prélèvements devant être connu dans la première quinzaine de janvier. Des mesures de précaution relatives à l’alimentation humaine et animale ont été prises dans un rayon d’un kilomètre autour de l’entreprise incendiée.
Dans de tels cas, il me semble que l’Etat serait bien inspiré d’instaurer des mesures d’aides aux agriculteurs sinistrés, du même ordre que celles liées aux «catastrophes naturelles».
On trouve bien des centaines de millions d’euros pour aider les banques à se sauver de la panade où leurs propres turpitudes les ont conduites…