Merci à Sébastien Fantini, un inconnu du Net à qui j’ai volé cette belle photo du métro parisien.
Le métro parisien… Vous connaissez peut-être l’histoire d’amour-haine qui me lie à lui. Je déteste ses couloirs, ses wagons, ses malotrus, ses obsédés sexuels, ses jingles d’information, et sa poésie à deux balles affichée au dessus des pubs Wall Street Institute… Mais c’est tout de même un endroit magnifique pour se régaler en lisant par-dessus l’épaule de ses voisins. Voyeurisme littéraire dont tous les Français semblent affectés.
Or, je quitte bientôt ce serpent de métal vert chewing-gum. Je ne le verrai plus, je ne l’entendrai plus et je ne le subirai plus. A peine rentrée d’Irak, je fous le camp pour Berlin, et pour un bon bout de temps. Je ne pouvais donc décemment pas quitter Paris sans jeter un oeil sur les lectures de mes concitoyens de la ligne 13. Dernières impressions des lecteurs du métro parisien, volées au portable… j’en connais une qui va aimer ça.
Un jeune homme lit un article sur le Sahara dans Jeune Afrique, (petite dédicace à mon ami Jamal Penjweny qui travaille notamment pour eux comme photographe depuis Bagdad !) quand un coup de fil de sa môman le somme de dire où il se trouve : “Je suis dans le métro, je peux pas parler fort, Maman”. Deux secondes plus tard, il hurle : “Dans le métro, Maman!”.
Un cadre sup’ travaille son accent chinois dans un grand classeur, sa mallette à ordinateur portable sur les genoux. “Na o cheu… chi chan oh cheu…” (transcription grossière et minable, pardon à toute la communauté chinoise de Paris). J’adore.
Petit bonus très flou pour les fêtes… Ambiance eighties, un couple d’amoureux à une heure trente du matin… lui, tenait Demande à la poussière de John Fante à la main. Je ne sais pourquoi, je trouvais cela follement romantique…