Un cadeau pour Christine Boutin et Jean-Paul Bolufer, son ex-directeur de cabinet, une nuit de la Saint Sylvestre dans l’une des superbes résidences de la chaîne Tentes et Relais Don Quichotte.
La pub dit « Au bout d’un chemin creux ou pavé, aux herbes glacées de givre, dans un environnement naturel exceptionnel et revigorant, un intérieur de carton gaufré très design peut abriter deux personnes. La tente de couleur vive aux formes arrondies et contemporaines est équipée d’un couchage romantique recouvert d’une couverture ajourée très tendance. Une réserve d’eau à volonté se trouve à quelques mètres dans un très joli canal ou dans une mare qui conserve l’eau à un degré de fraîcheur idéal. En option, pour la modique somme de 1€ par nuit, un dessus de touret de câble en bois cerclé et traité peut servir de desserte. À l’extérieur, les lieux d’aisance naturels sont nombreux. »
Christine Boutin trouvait Augustin plus beau pour ce séjour romantique, mais je n’ai pas réussi à le convaincre. Alors, j’ai pensé à Bolufer. Ce Jean-paul (décidément j’adore ce prénom), au maigre salaire de préfet hors cadre, ne parvenait à se loger depuis 20 ans que grâce à la Ville de Paris. Et encore, dans un tout petit 190 m2, à 6 euros et des poussières le m2 près du Jardin du Luxembourg. D’ailleurs, il était obligé de sous-louer pour s’en tirer. Le pauvre a dû démissionner à cause de ça, risquant cette chute terrible qui nous guette tous et peut nous mener à la rue. Heureusement, ses amis lui ont trouvé un petit job comme contrôleur général à Bercy où il sera chargé de traquer les abus dans le financement public (judicieuse valorisation de l’expérience acquise).
Gageons qu’ils sauront mettre à profit cette nuit magique pour faire enfin comprendre à tous ces irresponsables…