La collection « l’histoire pour les nuls » est pratique dans le sens où elle informe sur ce qu’il convient de dire et penser sur tel chapitre de l’histoire.
« L’histoire de la Révolution pour les nuls » confiée à l’historien suisse Alain-Jacques Czouz-Tornare ne fera pas exception à la règle.
L’auteur nous avertit dans Le Matin d’aujourd’hui que son livre sur la révolution « va déranger. Il offrira une vision nouvelle des événements » ; exactement le genre de petite phrase, un aveu faudrait-il dire, qui nous informe qu’aucune surprise n’est à attendre et que l’opus du monsieur sera parfaitement conforme au catéchisme démocratico-égalitaro-droidel’hommiste. On pourra notamment y lire que « les grands responsables de la Révolution et de ses tueries ne sont pas les révolutionnaires, mais les contre-révolutionnaires. Les royalistes, au lieu d’accompagner le mouvement d’ouverture de la société, un mouvement inéluctable, ont empêché toute évolution pacifique ». Voilà, il faut donc comprendre que les Vendéens par exemple n’étaient pas assez ouverts et tolérants, trop repliés sur eux-mêmes et que ce qui leur est arrivé était parfaitement normal, inéluctable.
En fait ce M. Czouz-Tornare nous fait ici un magnifique aveu : celui de la nature intrinsèquement exterminatrice de la superstition progressiste