Ne pas avoir le temps de méditer, c’est n’avoir pas le temps de regarder son chemin, tout occupé à sa marche. [Antonin Sertillanges]
Les contraintes de quotidien s’accumulent souvent comme une fine couche de poussière. Au début c’est tellement fin qu’on ne s’aperçoit de rien. Mais au fil des jours, des mois et des années, ces contraintes, auxquelles viennent s’ajouter d’autres, finissent par former une sorte de magma lourd qui nous entraîne sans cesse vers les profondeurs abyssales de la déprime.
On devient maussade, on ne supporte rien, on commence à fumer, à chaque secousse on se sert un whisky bien tassé, on engloutit d’énormes quantités de nourriture sans trop savoir ce qui disparaît dans notre bouche, ou au contraire on rejette la nourriture et l’image du corps avec. On consulte un psy et on finit par se transformer en zombie à force d’avaler tranquillisants, somnifères et antidépresseurs. On crie secours mais rares sont les appels entendus ; la plupart croule sous le même problème : le désordre de notre énergie.
Mais une perche se tend et au bout, une solution. Simple, efficace, à la portée de tout le monde. Par la méditation on peut résoudre beaucoup de problèmes, sonder des profondeurs de nos qu’on ne pensait pas exister, et se découvrir d’autres horizons et de nouvelles capacités.
Il n’est pas nécessaire de méditer au nom de Jésus, de Bouddha ou de qui que ce soit. Il suffit de méditer, tout simplement. Méditer. [Yehudi Menuhin]
La méditation, c'est quoi ?
La méditation (du latin meditatio) désigne une pratique mentale ou spirituelle. C’est une pratique qui consiste en une attention portée de façon centripète sur un seul point de référence (un objet, une idée, ou sur soi).
La méditation est au cœur des pratiques de nombreuses spiritualités. Si on considère que la méditation est partie intégrante de nombreuses philosophies orientales, on oublie que dans les religions monothéistes la méditation garde une place importante.
La méditation vise à produire une paix intérieure, une vacuité de l’esprit, une modification de l’état de conscience et de l’affect, ou juste une simple relaxation.
Imaginons notre cerveau comme une pièce où règne le désordre, un désordre qui s’est accumulé par petites touches, toujours parce qu’on n’a pas eu le temps. Le jour où on a besoin de chercher quelque chose, il est plutôt logique d’avoir du mal à trouver ce qu’on cherche.
La méditation, pour qui ?
Tout le monde peut pratiquer la méditation. Il n’y a pas de contre indications à cette pratique. Toute fois, elle serait néfaste pour les personnes souffrant d’épilepsie, la méditation, au fil de la pratique, entraînant une hyperactivation des neurones.
Les enfants peuvent pratiquer la méditation. D’ailleurs, ils le font souvent, un peu à leur façon. Un enfant qui fait ce qu’on appelle « une petite absence » de quelques secondes (en dehors des absences dans le cadre de certaines formes d’épilepsie), il fait, sans le savoir, de la méditation. Ça nous arrive aussi, à nous adultes, lorsque, sans raison, notre esprit se retranche quelques secondes dans une petite absence. On n’a pas fait attention à une phrase qu’on nous a dite, on a failli se faire écraser en traversant la rue (car ça ceci est un risque réel), le lait a débordé sur la cuisinière et on le regardait déborder sans réagir à temps ; simplement parce que notre cerveau, excédé, venait de décider de faire une petite pause.
Les personnes âgées peuvent aussi faire de la méditation. Ça permet de libérer des tensions et d’établir, avec la pratique, de nouvelles connexions neuronales.
La méditation est recommandée chez la femme enceinte. Elle permet d’aller à l’écoute de son corps, de la vie qui se développe en soi, d’apaiser les tensions qui deviennent particulièrement présentes durant la grossesse. La méditation est bénéfique à tout moment de la grossesse.
La méditation, pour quoi ?
1. Le stress : Le bienfait le plus reconnu de la méditation est le soulagement du stress. Ceux qui méditent décrivent des baisses importantes de leur anxiété, une diminution des risques de perdre leur calme et un meilleur contrôle face aux situations stressantes. Scientifiquement, il a été démontré, dans une étude comparant des pratiquants de la méditation et des non pratiquant, que les hormones responsables du stress sont à des taux plus bas chez le premier groupe, alors que les hormones de relaxation sont à des taux plus élevés.
2. Les troubles de l’humeur : anxiété, dépression, angoisse, peur, perte de contrôle, sont des réactions de notre corps face à des situations qu’il a du mal à assumer, physiquement, mentalement ou psychologiquement. La méditation est un outil pour lutter contre ces « dépassements », et leurs conséquences souvent néfastes.
3. L’insomnie : qui n’a pas pratiqué le contage des moutons sautant au dessus de la tête, avant de disparaître dans l’obscurité d’une nuit peuplée d’insomnie ! Une solution à l’insomnie, bien connue depuis des siècles et encore utilisée. Sans savoir qu’on faisait de la méditation pour détente l’esprit, c’est de la méditation qu’on pratiquait. Et ça marchait, aussi bien qu’un somnifère. Un sacrifice de quelques minutes avant de s’endormir, un gain de pleine forme au réveil.
4. La migraine : fatalité pour beaucoup, la migraine est une compagne née du rythme bousculé qu’on mène au quotidien (en plus d’autres facteurs). La méditation, par le relâchement des tensions qu’elle entraîne, est un bon remède contre la migraine.
5. Les maladies cardiovasculaires : La méditation aurait des effets bénéfiques sur la tension artérielle, diminuant celle-ci par une relaxation artérielle. Mais parler d’artères englobe aussi les coronaires, qui irriguent le cœur, et dont le dysfonctionnement est à l’origine des maladies cardiaques (surtout ischémiques).
6. Les troubles intestinaux : beaucoup de nos « malheurs digestifs » dont on souffre, surtout les femmes, au quotidien, sont liés à la tension. Côlon irritable, dyspepsie, ballonnement post prandiaux, mais aussi certaines maladies auto-immunes, sont très sensibles au psychisme. Libérer les tensions permet d’atténuer voire de résoudre beaucoup de ces problèmes. Ce n’est pas pour rien qu’on parle de « maladies nées d’une situation de surmenage ».
7. La mémoire et les fonctions cognitives : on a tous connu des trous de mémoire de dernière minute, comme durant un examen, qui sont lié (et nous le savons) au stress de la situation. C’est en améliorant notre réaction au stress que la méditation est de grande importance. En plus, cette pratique agit comme un « rangement méticuleux » de notre mémoire (comparée à des milliers et des milliers de tiroirs), nous permettant de mieux retrouver nos idées. A ça s’ajoute, et c’est scientifiquement prouvé, l’hyperactivation neuronale mettant en connexion des zones habituellement « mortes » dans notre cerveau, et donc un « gain d’énergie intellectuelle ».
8. La douleur : on a tous entendu parler du rôle de l’hypnose sur la douleur, des avantages de la préparation à l’accouchement pour un accouchement sans douleurs. La relaxation, l’un des aboutissements de la méditation, permet à notre corps de contrôler sa propre sécrétion de substances impliquées dans la genèse de la douleur, mais aussi de diminuer la sensibilité au niveau des organes cibles. La méditation est un antalgique puissant et efficace, aussi bien contre les douleurs aigües que chroniques. Cependant, en attendant de bien maîtriser les bienfaits de la méditation, il serait illogique de ne pas se faire aider par les médicaments.
9. L’immunité : la grippe carabinée qu’on a eu « sans raison » le mois dernier quand on a fait une dépression, le diabète qui s’est déclenché après un traumatisme affectif, c’est dans beaucoup de cas le stress qui donne un coup de hache à notre système immunitaire, nous rendant plus fragile à des attaques du monde extérieur (maladie virale) ou intérieur (maladie auto-immune).
10. Les addictions : tabagisme, alcoolisme, boulimie, anorexie, addiction au jeu et bien beaucoup d’autres addictions sont liés à la fois à une déstabilisation de notre cerveau qui gère nos réponses, nos émotions, et notre manière et les exprimer. Le processus « d’intoxication » est beaucoup plus complexe qu’on ne peut l’imaginer, et le traitement passe, en grande partie, par la volonté de dire « NON » à cet esclavage. La méditation, une fois de plus, nous permet de reprendre les rennes des réponses de notre organisme au stress, et augmente la confiance en soi, élément essentiel dans une démarche de sevrage.
11. L’aura : terme très complexe qui désigne aussi ce qui émane, non ressenti, de nous. Ne nous a-t-on pas dit certains jours qu’on rayonne, que nos yeux ont un pétillent d’éclat étrange ! Rappelez vous, c’était souvent à des moments où on se sentait tellement bien dans sa peau et avec son entourage. C’est ce qu’on acquiert, dans l’immédiat, par la méditation, et ce bien-être devient généralisé et durable avec la pratique.