L'art de manger

Publié le 25 décembre 2008 par Melle_quincampoix
Bonjour à tous !
J'espère que vous avez passé un bon réveillon de Noël...
Que vous avez été gâtés et que vous avez bien mangé ( ça j'en suis sure ! ).
Faisant actuellement une overdose alimentaire, je vous propose de nous intéresser à la beauté visuelle de la nourriture.
Tout d'abord, LA bûche de créateur 2008 !
Cette année c'est Chantal Thomass, Vanessa Bruno et Ora Ito qui ont cuisiné pour nos yeux...

La buche de la belle au bois dormant par chantal thomass
Bûche pour 8 convives - biscuit et mousse à la crème de marrons, crème à la rose et griottes acidulées - 100 euros
"Disney, ce sera toujours pour moi les contes de fées, les robes de princesses, des châteaux merveilleux, des dîners somptueux avec des pyramides de desserts invraisemblables ... et pourquoi pas une bûche rose capitonnée pour la Belle au Bois dormant qui s´éveille affamée après un si long sommeil ! Avec Sébastien Gaudard nous avons imaginé un dessert composé d´une mousse et d´un biscuit à la crème de marrons qui dévoile en son coeur une crème à la rose poncturée de griottes acidulées.
J´adore le concept de la boutique éphémère qui disparaît le soir de Noël aussi vite qu´elle est apparue, d´un simple coup de baguette magique qui apportera un peu de rêve à tous ces enfants et à tous ces adolescents qui n´auront pas la chance de passer les fêtes en famille."

La Bûche d´ Alladin par Vanessa Bruno
Bûche pour 8 convives - biscuit et coeur de chocolat noir intense, mousse au chocolat blanc infusée de thé au jasmin - 100 euros
"Lorsque Disneyland Resort Paris m´a demandé de créer en collaboration avec Sébastien Gaudard une bûche de Noël faisant référence au monde onirique de Walt Disney, j´ai immédiatement été inspirée par le conte d´Aladdin, le dessin-animé favori de Lune, ma fille.
Pour ce dessert, nous avons joué sur la subtilité et la douceur autant visuelle que gustative : une mousse au chocolat blanc infusée de thé au jasmin, un cœur de chocolat noir intense nappé d´une fine ganache au chocolat blanc ponctué d´une composition de fleurs de jasmin cristalisées.
J´ai été séduite par l´idée d´interpréter à ma façon un symbole de la tradition de Noël et tout particulièrement touchée car il sert la cause des Hôpitaux de France"

La bûche de Blanche Neige par Ora Ito
Bûche pour 8 convives - biscuit et mousse à la pâte d´amandes, pommes fondantes - 100 euros
"Pour célébrer Disneyland Resort Paris, j´ai imaginé avec Sébastien Gaudard une bûche aussi délicieuse et pure que la toute première héroïne des célébres long-métrages deWalt Disney.
Grâce au talent du chef pâtissier, nous avons crée une bûche minimale et futuriste rendant hommage à la candeur vertueuse de Blanche Neige. Poudrée de chocolat blanc, la bûche aux délicates saveurs de pommes fondantes et de mousse onctueuse à la pâte d´amandes est nimbée d´un blanc immaculé comme un manteau neigeux...
Cet aplat monochrome est rehaussé d´une tranche de pomme rouge comme le sang racontant ainsi la dualité manichéenne animant le conte de Grimm transformé en chef d´oeuvre universel par le plus visionnaire de tous les créateurs de l´histoire du dessin animé, Walt Disney"
On se souvient également de la somptueuse bûche de Lolita Lempicka...

Dans un autre domaine, je pense à Jana sterbak avec sa robe de chair...



Jana Sterbak: Vanitas: Robe de chair pour albinos anorexiqueCette œuvre réalisée par l’artiste en 1987, nous donne à voir une robe réalisée en viande de bœuf déposée sur un mannequin, ainsi qu’une photographie d’une jeune femme portant ce même vêtement.

L’utilisation radical de la nourriture dans ce travail, soit une vingtaine de kilos de viande se décomposant lentement durant l’exposition, lui vaudra une avalanche de critiques lors de sa première exposition au Canada. De nombreux spectateurs et élus avaient été choqués par cette œuvre dérangeante, ce qui faillit engendrer sa censure.

L’artiste nous questionne sur la traite des animaux destinés à la consommation de masse. Ceux-ci nous sont toujours présentés dans nos assiettes dans une forme la plus lointaine possible de celle de l’homme.

Ainsi Jana Sterbak révèle La Chair sur un mannequin, lui redonnant alors forme humaine, dans le but de comparer la chair animale à la chair humaine. On peut alors qualifier son travail de Vanité contemporaine, puisqu’il désigne la destinée de toute chair: la décomposition.
La jeune femme portant la robe de chair sur la photographie aura la même destinée que son vêtement: elle vieillira, sèchera et se décomposera pour enfin disparaître.