Ah ! Celle-là, d’info, j’ai bien failli la rater ! Elle m’a pourtant mise fort en verve et cela eût été vraiment triste de ne pouvoir me payer une fois de plus la tronche (en biais !) d’une de mes têtes de Turc favorite… Me priver du plaisir de lui tailler sur mesures un petit paletot (“jaune” - couleur traitre - comme celui du Tour de France selon l’expression de nos amis belges) qui lui sera bien utile avec les frimas que l’on nous annonce dès le lendemain de Noël.
J’ai envoyé le lien de l’article du Monde à Pierre Ballouhey qui n’avait pas eu le temps de le lire… nul doute qu’il l’illustre par une de ses géniales caricatures auxquelles il nous a habitués… “Nicolas Sarkozy veut en faire une lame de l’UMP”, explique un membre de l’équipe dirigeante.
L’ancien socialiste Eric Besson devrait devenir “une lame de l’UMP”
LE MONDE | 20.12.08
Mais perso, et même si les diverses promotions qu’on annonce risquent de lui monter à la tête, je n’en continuerais pas moins à le considérer comme un «second couteau»…
Il devrait, nous dit Le Monde, entrer à l’UMP et par la grande porte : «sans doute au poste de secrétaire général adjoint» - ce qui risque encore une fois de faire quelques envieux parmi les plus anciens membres du RPR ou de l’UMP…
Il y entraînera son groupuscule «Les Progressistes»… ils doivent bien être les seuls à se considérer comme tels ! mais la droite n’est pas en reste d’antiphrase pour oser nommer «populaire» un parti dont la seule orientation consiste en la défense sans faille des intérêts des possédants…
Ils devraient intégrer une future «Confédération de la majorité» qui serait présidée par Jean-Claude Gaudin (y sucre pas encore les fraises celui-là ?) pour servir de «maison commune» aux partis alliés ou associés de l’UMP…
«Maison commune» ? l’expression est trop rigolote… «J’ai vu de la lumière, et je suis entré…» ? J’imagine quand même la tête que feront certains centristes qui ont encore un peu l’âme sociale à l’idée d’être «coloc» avec Jean-Claude Gaudin - connu pour son grand esprit d’ouverture, ses idées très sociales, son extrême rigueur morale et la transparence démocratique de sa gestion municipale à Marseille – plus Eric Besson – qui n’a pas encore eu les moyens de donner la pleine mesure de ses immenses capacités de nuisance - comme cerise sur le gâteau !
Je ne peux m’empêcher d’admirer au demeurant la démocratie interne de l’UMP : les postes sont toujours attribués à l’avance…
On l’annonce par ailleurs (j’en avais vaguement oui ou lu la possibilité) au ministère de l’Identité nationale et de l’immigration, intitulé qui fleure bon celui des «affaires juives» de Darquier de Pellepoix et Xavier Vallat, sans oublier Charles Paty de Clam dont le nom tintait fort désagréablement à mes oreilles : après vérifications d’usage, il est bien le fils d’un des principaux accusateurs de l’Affaire Dreyfus. !
Sans approuver chacun de ses écrits, je ne peux en l’occurrence que donner raison à Alain Badiou quand il compare Nicolas Sarkozy au maréchal Pétain…
Et donc oindre Eric Besson en tant qu’annoncé comme remplaçant de Brice Hortefeux… au ministère de «l’identité nationale et à l’immigration»… Déjà adjoindre les deux termes témoignait d’un certain état d’esprit : républicain ? mais versus «Etat français»…
«Sans état d’âme» et «à l’aise»… (Eric Besson dixit !) il faut assurément l’être pour passer du socialisme (mais a-t-il jamais été réellement à gauche ?) à l’esprit vichyssois qu’il faut à l’évidence posséder pour accepter de succéder à Brice Hortefeux au ministère de la «chasse au étrangers»…
Qu’importe ! Il y sera en bonne compagnie ! Il n’aura qu’à exposer dans le hall d’honneur les portraits de famille de ses glorieux prédécesseurs, passés sans plus d’états d’âme, de la gauche au fascisme : de Laval à Déat en passant par Doriot…
Il devrait d’ailleurs faire école : «Depuis plusieurs semaines, d’anciens camarades de la Rue de Solférino – siège du Parti socialiste - ont demandé à le rencontrer, qu’il a discrètement reçus dans son bureau» (…) «Il savourerait sa revanche»… Pauvre tache !
Mais pourquoi demander au journaliste de «lever le stylo» quand il précise que «sa porte n’est pas fermée à ceux qui veulent spontanément le voir» ? Supposant que la honte lui est un sentiment totalement inconnu – il lui faudrait avoir une conscience et un Sur-moi en état de marche ! il n’a qu’un super-ego à sa disposition – je ne vois que la prudence…
Effectivement, Sophie Landrin écrit : «M. Besson manie les confidences avec prudence. Peur d’en dire trop. Crainte de se nuire. Pendant dix-huit mois, il a tu ses divergences. Les tests ADN pour les candidats au regroupement familial ? L’emprisonnement des mineurs de 12 ans ? Il a réprouvé… intérieurement» (!).
UM/Possible de ne pas penser à la «restriction mentale» que les confesseurs jésuites des «grands» du XVIIe siècle concédaient à leurs ouailles ! Je me doute bien que les «Provinciales» de Blaise Pascal ne sont pas le livre de chevet d’Eric Besson. Dommage car il y lirait une critique féroce de tels petits accommodements avec l’âme dont il est visiblement dépourvu.
En pleine ascension et doté d’une ambition dévorante, Il veut surtout ne pas risquer de fâcher Nicolas Sarkozy ! Les «disgraciés» qui tombent à la pelle, parfois pour trois fois rien et surtout par excès de franchise ! cela ne risque pas de lui arriver : trop fin matois le blaireau ! dont précisément Tony Blair et le blairisme sont le modèle… pas étonnant que je ne puisse le «blairer» !
J’hésitais précisément sur l’animal rusé et trompeur à qui il pouvait ressembler – ne pouvant me déterminer entre fouine et renard – mais sa tronche en biais peut aussi bien évoquer le blaireau. En cherchant une image de blaireau sur Google je suis même tombée sur un «balai blaireau pour faux-bois» ! J’ai beau m’y connaître quelque peu en bricolage et peinture, je ne savais pas que cela existât ! Et un balai ! un ! - du balai ! - pour faux-derche ?Ses collègues du gouvernement semblent unanimes qui le décrivent comme “très en cour” à l’Elysée. “Il a l’oreille du président”, rapporte l’un. “C’est le premier de la classe”, constate Jean-Marie Bockel qui a connu un parcours gouvernemental moins ascendant. “Le chef de l’Etat le consulte pour décrypter le PS”, note un autre.
Décrypter le Parti socialiste ! Il n’a donc que ça à foutre (le bordel) l’obsessionnel politicard ? «Les problèmes de la France» dont il se gargarisait il y a peu (bien évidemment au dépens du P.S. !) ne sont donc à l’évidence pas son unique souci… Gros menteur va ! Mais cela ne surprendra guère ceux qui connaissent ma Constante de Sarkozy : ‘un scandale par semaine, un mensonge par jour”
Premier de la classe ? Eric Besson nous la joue effectivement «chouchou» de la maîtresse pour avoir le droit d’essuyer le tableau noir (c’est du passé !)… Les chouchous sont très souvent rapporteurs et fayots en diable ! Ce ne sont pas eux qui se risqueraient à dire du mal de la maîtresse.
Pas comme moi et ma copine Armelle M. quand nous étions (souventes fois !) punies de tours de cour à l’école des Acacias… (Orléans, of course) Tout en marchant, nous inventions un tas de petites vengeances que nous nous ferions un plaisir d’infliger à la maîtresse.
Parce Monsieur serait bien trop en cour pour prendre le moindre risque en critiquant ne serait-ce qu’une seule des géniales idées qui bouillonnent dans la boîte crânienne de son grand homme ! (TGH) dixit Pire racaille).J’ai fait un petit détour sur Google pour chercher quelque chose au sujet des «chouchous» - le mot «fayot» qui avait déserté ma mémoire – je dois être «Alzheimé-risable» !… mais preuve que pas tout à fait : il est revenu spontanément après une fort intéressante lecture – le premier de la classe - sur un blog qui mérite d’être visité : Le Paradis ! sinon rien ! qui va incontinent passer sur mes tablettes.
Je vous ai gardé le morceau de bravoure pour la fin… Celui qui m’a fait bondir d’indignation. Parce qu’il me faut vous dire que cherchant de la matière pour de futurs articles sur la Vérité des prix et les difficultés financières que connaissent actuellement un grand nombre de consommateurs, j’ai trouvé une série d’articles intéressants d’E24 pour «20 minutes»…
Et sans l’avoir sous les yeux, j’avais le souvenir d’y avoir lu qu’Eric Besson - chargé à la demande de Michel Barnier, ministre de l’Agriculture - d’un rapport sur «La répercussion des prix agricoles sur les caddies de la grande distribution» proposait d’augmenter non le pouvoir d’achat – il faut être de gauche pour avoir une idée aussi saugrenue ! pourquoi pas non plus la limitation des faramineuses marges des fabricants, de la chaîne interminable des intermédiaires et de la grande distribution ? - mais… le nombre de magasins «hard discount» !
Je n’ai rien contre le hard-discount, ils vendent parfois de très bons produits tout à fait équivalents à ceux des marques. Il faut simplement savoir choisir et ne pas accepter de bouffer n’importe quoi au prétexte que c’est moins cher. Je n’y reviens pas, j’ai déjà traité le sujet à l’occasion d’un raout d’un genre un peu spécial à l’Assemblée nationale…
Mais je ne peux m’empêcher de voir dans l’attitude d’Eric Besson à l’égard des pauvres quelque chose qui tient du pur mépris : «ils n’ont pas de pain ? qu’ils mangent de la brioche» ! Je ne l’imaginais pas en Marie-Antoinette…
Et tout cela quand on apprend que les “travailleurs pauvres” (working poors selon l’expression américiane) sont de plus en plus nombreux à “claquer du bec” et que les Restos du Coeur sont submergés de demandes nouvelles. Visiblement, notre grand homme - à qui je claquerais le bec avec un infini plaisir - ne sait guère ce que signifie le mot et l’idée du mot : retenue ! Il préfère visiblement l’indécence “bling-bling” !
Vous ne me ferez pas croire que ce mec a jamais pu être de gauche ! Personne ne peut changer d’idées à ce point. Ceci dit, je ne le connaissais pas avant 2006 et son clash dans la campagne électorale. Je suppose qu’il devait pencher plus que fortement sur l’aile libérale du P.S. et qu’il taisait soigneusement ses idées les plus droitières… toujours rusé ! d’autant qu’il se voyait certainement grand avenir rue de Solférino…
Mais alors ce qui m’a mis franchement en colère, c’est au détour d’un paragraphe – je ne saurais dire si Sophie Landrin l’a écrit exprès – de voir que pendant qu’une grande partie des consommateurs claque du bec en se demandant de quoi demain sera fait, Monsieur ne se refuse rien :
M. Besson savoure, devant un saladier de fraises et de fruits rouges, son ascension. “Je suis à l’aise. Très. Trop !”, confie-t-il.
J’avais raison : c’est bien un blaireau ! Et de la pire espèce… celle qui a les dents très longues.
LES COMMENTAIRES (1)
posté le 25 janvier à 13:52
Blaireau ou putois ? J'ai toujours confondu les deux. Il me semble que c'est le putois qui dégage une odeur infecte. Et Besson ne sent pas bon... Oh non Besson ne sent pas bon... Et ca rime en plus !