Depuis quelques semaines, au dessus de la bibliothèque, seul endroit inaccessible pour mon crétin gourmand de chat fille, s'amoncèle différentes boîtes en fer récupérées ça et là.
Chacune renfermant l'oeuvre de quelques pluvieux après-midi passés dans la cuisine, à rouler et découper de la pâte à l'emporte pièce, sous la douce chaleur propagée par le four.
Pendant plusieurs jours, des senteurs de cannelle et d'épices, d'amande et de beurre se sont répandues dans l'appartement.
Ces petits gâteaux de Noël alsaciens, "Bredele", en langage local, sont une tradition dans la famille.
Ma grand-mère que je n'ai point connue, commençait, paraît-il, à les fabriquer dès le 1er novembre, afin qu'ils rassissent et puissent être tous distribués à partir de l'Avent.
Aujourd'hui, c'est moi qui ai pris le relais, pour le bonheur de tout le monde.
Voilà quelques années déjà, que chacun sait qu'il trouvera au pied du sapin, un petit paquet à son nom, contenant sa réserve personnelle de biscuits qu'il aura le loisir de grignoter ou de s'empiffrer. A sa guise.
J'ai opté pour ce partage équitable car dans la famille, il n'y a malheureusement pas que le chat qui est gourmand. En ces douces périodes festives, autant éviter la foire à l'empoigne à cause de simples bredele...
Sous les agrébles noms de leckerlis, kipferln et pumpernickel, c'est à mon tour de vous souhaitez à toutes un bon réveillon!