Ainsi, en 2008, comme beaucoup, j'ai vu et aimé Two lovers, mais le vrai, le pur, le seul mélodrame amoureux, c'est La source thermale d'Akitsu (Kiju Yoshida 1962).Grand film sur le serment amoureux vécu comme une contagion, le drame de Yoshida restera le plus intense et passionnel moment ciné de l'année.
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Ainsi, en 2008, comme certains, j'ai vu et aimé Darjeeling limited, mais le vrai, le pur, le seul divertissement mélancolique haut de gamme, stylé jusque dans le port de ses costumes et les coutures de ses malles de voyage, c'est Paper moon (Peter Bogdanovich 1973).
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Ainsi, en 2008, comme ceux appartenant à la confrérie, j'ai vu et aimé En avant jeunesse ! mais le vrai, le pur, le seul film sur la jeunesse qu'on ne parvient pas à arrêter, c'est Rysopis - signe particulier néant (Jerzy Skolimowski 1964).
Film de fin d'études, mais plutôt étude de la jeunesse aussi bien comme sujet que comme objet. Plus que de livrer un autoportait bouillonnant, Skolimowski prend à bras le corps les contrariétés de son époque et de son pays pour faire véritablement de son présent, table rase.
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Enfin, comme beaucoup de ploucs cannois, en 2008, je n'ai pas eu envie de franchir La frontière de l'aube, mais le seul, le vrai, le pur film de Garrel où il jette magnifiquement du vinaigre sur ses plaies si soigneusement cultivées, c'est Elle a passé tant d'heures sous les sunlights (1985), vu quelques semaines auparavant.
"Plus embouti qu'abouti" (je ne sais pas de qui est la formule, mais je l'adore), ce Garrel qui mime le démoulage de rushs laisse entrevoir une passionnante réinvention de soi-même et de l'écriture filmique à la première personne. Film qui trouve son contraste et son intensité dans une suite de gammes filmées forcément inégales mais où la musicalité dissonante et la friction des moments entre eux apportent finalement un étrange apaisement, plus fort en tout cas qu'une illusoire harmonie. Rien n'est simple ni affectivement, ni professionnellement dans la vie de Garrel qu'il transpose à l'écran, mais ce qu'il en ressort, malgré tout, c'est un besoin vital d'expérimenter et de renouer avec l'innocence du regard avec finalement sa plus fidèle amie : sa caméra.
Et puis, rendons grâce à ce film d'être l'un des rares (si ce n'est le seul) à avoir filmé le plus moderne et le plus secret (moderne et secret, deux adjectifs qui vont bien à Garrel) des monuments parisiens : le Mémorial des martyrs de la déportation (Georges-Henri Pingusson architecte 1962) ...
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