Le Mercantour, les loups qui y ont été réintroduits pour sauver l’espèce. Des brebis et moutons égorgés qui déclenchent l’ire des bergers puis une femme y passe. La colère engendre les rumeurs les plus folles et la superstition vient y greffer des idées de loup-garou, alors que les cadavres ovins et humains s’amoncellent. Une jeune femme, un vieillard et un jeune black forment une équipe hétéroclite qui va partir à la recherche du monstre. Jusqu’à ce que le commissaire Adamsberg, héros récurrent de Fred Vargas, vienne se mêler à l’enquête.
Fred Vargas est une auteur de romans policiers reconnue et récompensée de prix pourtantje n’accroche pas vraiment à ses bouquins. Le livre se lit très facilement, je dirai même agréablement, mais l’intrigue est trop faible, la psychologie des personnages sans profondeur et ce n’est pas assez noir à mon goût. Trop léger pour un roman policier, trop policier pour un roman tout court. Un livre très décevant en fait.
« Le Veilleux poussa la porte du café, la mine hautaine. Il était aux limites de son territoire depuis qu’on avait passé le col de la Bonette et la cordialité n’était pas de mise. Il convenait avant tout contact éventuel, de tenir l’étranger à distance et de s’en méfier. Il salua le patron d’un signe et son regard balaya la petite pièce sombre ou six ou sept hommes déjeunaient. Il s’arrêta dans l’angle sur un homme aux cheveux aussi blancs que les siens, coiffé d’une casquette, voûté, les yeux fixes, le poing serré sur un verre de vin. – Va chercher du blanc dans le camion, dit le Veilleux à Sol avec un signe de tête. Je connais ce type-là. C’est Michelet, le berger du Seignol. »
Fred Vargas L’homme à l’envers J’ai Lu n° 6277 date de parution 1999