Quand on parle de développement durable, de responsabilité social de l’entreprise et de conditions de travail, on pense souvent à ces ouvriers/employés chinois exploités dans des conditions misérables, travaillant dans des usines complètement 24h/24h ou alors à ces travailleurs pauvres des pays du Sud.
Et pourtant, il semble que les conditions de travail de l’autre côté de la Manche en Angleterre n’ont presque rien à envier à nos amis chinois et du sud. Difficile à croire… et pourtant cela se passez dans un entrepôt chez un VADiste connu tel que Amazon UK. Une journaliste du Sunday Times a infiltré l’organisation en tant qu’intérimaire et cela n’a pas l’air très drôle. L’excuse d’Amazon: “satisfaire les clients” et de toute façon “.
Au programme:
- Emploi de main d’oeuvre étrangère peu ou pas qualifié, en général en provenance des pays de L’est (plus maléable)
- Contrôle par vidéosurveillance
- Travail 7 jours/7
- Punition en cas de maladie
- Contrôle de la pause, et notamment de la pause pipi, soumis à autorisation par la hierarchie.
- Totale précarité avec un système de points pour rester dans l’entreprise, aucune flexibilité pour le salarié, totale flexibilité pour l’employeur
- Rémunération au lance-pierre: objectifs non atteignables, un tout petit peu plus que le “SMIC” anglais.
- Pression énorme sur les salariés.
Certains évoquent une forme d’esclavagisme moderne, tout cela bien sur en toute légalité. Alors c’est cela le prix du service Amazon? C’est le prix à payer pour avoir des produits pas chers, et des services gratuits ou pas chers? En tout cas bravo à la journaliste!
Plus d’informations ici:
- Article original en anglais: Amazon punit ses employés pour être malade 14/12 sur Times
“Revealed: Amazon staff punished for being ill”
- Le côté sombre d’Amazon révélé par une journaliste infiltrée, 17/12, Le Monde Diplomatique
- Le Sunday Times s’infiltre chez Amazon ASI
- Quand Amazon.co.uk punit ses salariés 01net