La consommation francaise ne connait pas la crise

Publié le 23 décembre 2008 par Graphseo

C'est une bonne surprise : les dépenses de consommation des ménages français en produits manufacturés ont augmenté de 0,3 % en novembre, a annoncé l'Insee, mardi 23 décembre. Dix-huit économistes interrogés par Reuters s'attendaient en moyenne à un tassement de 0,1 % en novembre, leurs estimations allant de - 1 % à + 0,5 %.

En octobre, la consommation en produits manufacturés, qui représente environ un quart de la consommation des ménages en France mais constitue un bon indicateur de la tendance générale, avait diminué de 0,5 % (chiffre révisé en baisse de 0,1 point), rapporte l'Institut national de la statistique. Sur un an, de novembre 2007 à novembre 2008, la consommation ressort en hausse de 1 %.

Dans le champ "commerce" (commerce de détail), les dépenses ont progressé de 0,6 % en novembre, après avoir diminué de 0,5 % en octobre, selon l'Insee. Les dépenses de consommation en biens durables ont crû de 0,6 % (après - 0,6 % en octobre) malgré la nouvelle baisse des achats des ménages en automobiles (- 2,1 % après - 1,5 %), souligne l'Insee. Les dépenses en biens d'équipement du logement (électronique grand public, électroménager, meubles...) se redressent sensiblement (+ 3,4 % en novembre après + 0,2 %). En revanche, les dépenses de consommation en textile-cuir se replient de nouveau en novembre (- 1 % après - 0,6 %).

HAUSSE DES SALAIRES

En ne réduisant pas leurs achats de Noël, les Français participent à la relance de l'économie et accomplissent donc un "acte citoyen", a commenté mardi le secrétaire d'Etat chargé de la consommation, Luc Chatel. "Sur un an, on s'aperçoit que la consommation, elle se tient" malgré un "environnement particulièrement difficile" à cause de la crise économique et financière, a-t-il déclaré sur LCI.

La consommation est soutenue par la progression des salaires. Le salaire mensuel de base (SMB) a progressé de 0,7 % au 3e trimestre et de 3 % sur un an, soit une progression du pouvoir d'achat sur un trimestre et une stagnation sur un an, selon un indice définitif diffusé mardi par le ministère du travail. Les prix (indice hors tabac) ont en effet reculé de 0,3 % au cours du troisième trimestre et progressé de 3 % entre septembre 2007 et septembre 2008, rappelle le ministère.

Le SMB exclut les primes, gratifications et rémunération des heures supplémentaires. Le ministère a en outre indiqué que l'indice du salaire horaire de base des ouvriers (SHBO), qui sert pour le calcul de la revalorisation du Smic, avait progressé de 0,7 % au 3e trimestre et 3,2 % sur un an.

source :le monde.fr