Aussi saugrenu que cela puisse paraître et pour corroborer la fameuse maxime qui dit que "la plus grosse faille de sécurité, c'est l'utilisateur", il suffit de prendre le train !
En effet, j'ai pu remarquer, lors de mes déplacements, que mes compagnons de voyage - que je ne connaissais ni d'Eve ni d'Adam - avaient la fâcheuse tendance à discuter boulot à haute voix, voire en en faisant profiter toute la rame TGV. Ajoutez à cela l'atmosphère légèrement plus feutrée et silencieuse de la 1ère classe, les prise de courant pour brancher un ordinateur portable, il ne vous reste plus qu'à ouvrir les yeux et tendre l'oreille pour saisir quelques indiscrétions !
Un coup d'oeil rapide sur l'écran de votre voisin de travée, vous laissera entrevoir la présentation qu'il s'apprète à faire en réunion à destination. Les échanges verbaux sur la stratégie déplorable de telle entreprise ne vous échapperont pas non plus.
Alors faut-il s'en inquiéter ?
Tout dépend de la situation dans laquelle vous vous trouvez : si vous êtes en plein business sur un marché tendu, certaines infos seront bonnes à prendre sachant qu'il vous sera difficile d'ébruiter vos sources. Si, en revanche, vous vous retrouvez en situation de déplacement professionnel et que vous tenez un tant soit peu à votre confidentialité, évitez de tourner l'écran de votre portable aux regards malveillants, prenez soin de téléphoner dans les endroits prévus à cet effet, et évitez les discussions à force de décibels avec vos collaborateurs dans une ambiance proche du bistrot du coin - si, ça arrive !
Ce qui est vrai dans un train l'est moins dans un avion où le fonds sonore couvre la plupart des échanges et vous force à vous rapprocher de vos interlocuteurs.
Mais d'autres lieux sont propices aux fuites comme les taxis ! Si j'avais d'ailleurs un conseil à donner au Ministère de l'Intérieur, ce serait de recruter quelques indics au sein des chauffeurs de taxis pour rapporter aux Renseignements Généraux !
Trève de plaisanterie il faut bien être conscient qu'aujourd'hui, encore plus qu'hier, les murs ont des oreilles. A bon entendeur...