On fonce dans un taxi (une Audi svp!) organisé par Saipidin et nous voilà en 1h30 à Jalal-Abat. La route est impeccable. Elle vient d'être refaite par les chinois (route Osh-Bishkek). Au début notre chauffeur papy était un vrai gentleman mais malheureusement cela n'a guère duré! Il s'est mis à doubler tout le monde, et ce même dans les situations les plus absurdes (double ligne continue en plein virage sans visibilité!). Il faudra décidément se faire au mode de conduite en Asie Centrale!
A Jalal-Abat, on retrouve Tashtan, notre contact Slow Food. Ne parlant pas un mot d'anglais, nous devons à contre-coeur nous trouver un interprète (une nana du CBT qui se révèlera très seccos et désagréable au possible). Tashtan bien qu'il ne connaisse rien à Slow Food (!!) est très accueillant et sourit beaucoup.
Deuxième visite: fabrique de conserves de noix et graines de tournesol, le tout 100% exporté majoritairement vers la Turquie. Autant dire que cela n'a aucun intérêt du point de vue de Slow Food qui vise à développer les communautés locales. Ici clairement c'est le directeur de l'usine et
Troisième visite: fabrique de conserve de fruits sous le label local Dary Lesa. Ce fût là une grande déception. On est reçu assez froidement par la manager qui n'a visiblement pas trop de temps à nous consacrer. Elle nous apprend que pour la première année, ils ont commencé des essais avec des pesticides pour améliorer la lutte contre les maladies sur les arbres fruitiés et les noix. Quelle déception! On a dû mal à comprendre son raisonnement économique et nous nous éloignons de la démarche Slow Food.
On décide d'abréger notre séjour ici et de rentrer le soir même à Osh. Tashtan aura été adorable mais le programme des visites et le manque d'attrait des visites nous auront convaincu de quitter ce mini trou noir. Signe annonciateur de futures galères dans cette même ville...
Arrivés à Osh on doit changer pour une nuit d'hôtel car le Taj Mahal affiche complet. On fonce à l'hôtel Etas à 500m de là. Les rapports humains avec les gens de la rue sont différents et plus difficiles. On met ça pour le moment sur le compte de la grande ville et sur le fait que nous avons été si ravi par l'Ouzbékistan qu'il nous faut un peu de temps pour redescendre sur terre. Déjà l'envie de montagnes et de jailoos (pâturages d'été) me titille.