[Jalal-Abat] Souvenirs d'Alay...

Publié le 08 août 2007 par Altervino
Nous quittons le matin la fabuleuse région d'Alay sans avoir pu voir le jailoo de Saipidin arrivé la veille au soir. Les pluies ont rempli les pistes d'une boue compacte et notre taxi bourré de ses 5 passagers qui nous ramènera à Osh aura bien du mal à franchir le col au-dessus de Gulchö. Notre chauffeur s'arrêtera à plusieurs reprises pour balancer des seaux d'eau sur son pare-brise couvert de boue rouge. Moult camions sont arrêtés en travers la route pour un bon bout de temps. Vivement que le chinois aient fini de rénover cette route!
A Osh on enchaine de suite dans un autre taxi pour Jalal-Abat afin d'y dormir et d'être fin prêt pour notre rendez-vous du lendemain pour la jeep de Kazarman. A contre-coeur, on loge dans un homestay du CBT qui a le monopole sur la ville comme dans quasi tout le pays. Les prix sont plus chers qu'ailleurs et les prestations ne suivent pas.
On fait nos provisions de conserves, biscuits, thé pour nos prochains treks à venir. Nous sommes fin prêts pour aller dormir dans les montagnes dans notre mini-tente.
C'est l'heure de la nostalgie et nos amis d'Alay nous manquent déjà. Joldosh nous a offert un livre en russe sur son pays. On devra le laisser lors de l'une de nos prochaines étapes car il pèse trop et nous pénaliserait dans nos déplacements.
C'est l'heure aussi de la réflexion et d'analyser la relation conflictuelle des kirghizes avec leur voisin tadjik (ils ne parlent pas de langue commune) ou de s'apitoyer sur le dur sort de la femme en Asie Centrale. Même enceinte comme la femme de Saipidin, elle trime comme une malade du matin au soir. L'homme est vraiment le pacha et tout doit être prêt quand il arrive. Dommage car on n'aura pas eu l'occasion de discuter avec les femmes de nos hôtes.