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Les chutes représentent l'accident - domestique et non-domestique - le plus courant pour cette catégorie d'âge (plus du 70 %). Les probabilités de vivre un tel accident augmentent avec l'âge et sont plus importantes pour les femmes.
Dans plus de 90 % des cas, les victimes d'une chute sont des personnes âgées de 65 ans et plus. Dans 8-17 % la personne âgée est victime de chutes répétées. Chez les personnes de 80 ans et plus, c'est encore plus fréquent.
La majorité de ces accidents se produit dans ou autour de la maison et n'est pas associée à une activité spécifique (jardinage, bricolage, courses, sports et loisirs, ou autre).
Les conséquences des chutes sont multiples, outre le préjudice psychologique, les conséquences physiques peuvent être nombreuses (contusions, hématomes, plaies, douleurs, fractures et hospitalisation) et peuvent devenir particulièrement graves avec l'âge. La fréquence et la gravité sont accrues par un terrain ostéoporotique sous jacent (ce qui explique la prédominance féminine des chutes et de leurs complications). 5 % des chutes entraînent une fracture dont le 1 % est au niveau du fémur. La fracture du col du fémur est fréquente est grave. Nécessitant un traitement chirurgical suivi d’une immobilisation prolongée, les complications sont fréquentes et lourdes (risque de thrombophlébite voire d’embolie pulmonaire, surinfection, infection urinaire, escarres, etc.). Ces risques deviennent particulièrement importants pour les personnes victimes de chutes répétées.
Comprendre pour agir:
Comprendre le mécanisme des chutes est primordial afin de pouvoir les prévenir. Il est également important d’analyser les causes principales de ces chutes, de dépister les personnes à risque et de mettre un plan de prévention.
Les chutes sont souvent le résultat d'une interaction entre les facteurs individuels, les facteurs liés à son environnement physique et social et au comportement ou au type d'activité. L'importance de ces facteurs peut varier selon les individus et selon la nature des chutes.
Les facteurs individuels et comportementaux :
Avec l’âge le corps perd une grande partie de son capital musculaire et calcique. On a plus de problèmes articulaires, des maux de dos, mais également des troubles de l’équilibre.
Les habitudes alimentaires également entrent en jeu. Une dénutrition, une carence en vitamines et autres nutriments, une intoxication alcool-tabagique, une consommation excessive et incontrôlée de médicaments, constituent des risques supplémentaires.
La sédentarité joue un rôle primordial, entrainant une faiblesse musculaire, une accentuation de la perte calcique au niveau des os, une détérioration du système vasculaire et ostéo-tendineux.
Les facteurs environnementaux :
Ce sont les objets qui font trébucher. Des escaliers à descendre, des tabourets, tables et sièges mal placé, des objets haut placés, des surfaces glissantes, mais également des chaussures inadaptées.
Les facteurs sociaux :
L'isolement social, un mauvais encadrement et une prise en charge insuffisante ou défectueuse augmentent le risque de chutes (et autres accidents) chez la personne âgée. On a plus de risque de glisser sur une chaussée givrée quand on va chercher son pain, ou tomber d’un tabouret quand on cherche à atteindre un livre haut placé, quand on a personne pour nous aider à résoudre les petits chalenges du quotidien.
Prévention :
Le maintien d'une activité physique adaptée et régulière.
L'adoption d'une alimentation saine et équilibrée.
Une consommation de médicaments modérée et contrôlée.
L'aménagement de l'habitat de manière à faciliter des déplacements en toute sécurité.
L’assistance ou l’aide d’une tierce personne (auxiliaire de vie) pour les tâches les plus à risque et en fonction de la dépendance physique.
L'amélioration de la vision par le port de lunettes adaptée, l'opération d'une cataracte ou un traitement ophtalmologique.
Le port de chaussures tenant bien le pied, l'utilisation d'une canne lorsque c'est nécessaire.