Fanm Latèr installation

Publié le 23 décembre 2008 par Cahri Cahri

Exposition à La Villa Du Département à Saint-Denis organisée par Espace Afrique en collaboration avec Artsenik pour la scénographie et la vidéo

Galerie Média

Nous avons été sélectionné les céramiques dans le dépôt des docks du Port, où elles étaient entreposées depuis plusieurs années. Notre choix s’est porté sur des pièces usées par le temps et l’usage domestique. Outre ses pièces, il y avait un amoncellement de céramiques brisées, qui a déterminé le concept de l’installation. En effet, ses morceaux épars allaient signifier l’arrachement à la terre natale, la brisure du corps et de l’esprit : « Passer de l’humain à la chose «  Cette collection est devenue l’entité des ancêtres esclaves arrachés de leur terre Monomopata, qui s’installe dans la demeure du maître : La Villa du Département.

Cette demeure a accueilli dans deux pièces notre exposition « Fanm Latèr ». Les deux vastes pièces sont ornées de miroirs imposants et de meubles d’époques.

Nous avons délibérément opté pour une scénographie sobre présentant sur gonis et tissu rouge, les différentes céramiques, tout en respectant l’agencement initial.

« Nous sommes en 2008, il n’y a plus de maîtres, il n’y a plus d’esclaves «  Les céramiques du Mozambique s’imposent avec prestance sur les meubles sculptés de La Compagnie des Indes !...

Dans la première pièce, sur un tissu rouge au sol, sont placés les morceaux de céramique brisés.Un filet transparent les recouvre et se déploie en drapé sur le parquet de bois ciré.

Des mots en noirs et blancs plastifiés ont été déposés sur le filet formant la phrase :

« Pou nout bann zanset lot koté Lafrik, péi Monomopata, la désot la mèr banna la enfer mazot si bato, la kass azot par tibout soman zot la relève lot et zot la artrouv Kaf Yamnane »

Une projection vidéo raconte l’histoire de ces céramiques à travers les portraits de femmes et les rituels de fabrication. Une bande son accompagne les images, c’est une création réalisée par Judith Profil et Gilles Iva pour la circonstance.

Cette exposition a rendu hommage à tous les descendants d’esclaves mozambicains à La Réunion à l’occasion du 160ème anniversaire de l’abolition de l’esclavage.

En peu de temps et de moyens, mais avec une forte volonté, nous avons offert au public une exposition signifiante du « Être ensemble »


Sophy Rotbard – Hélène Coré

é&article;&vote;&value;ééé

Notez et gagnez !

Comment ça marche ?

Déjà membre ?

Nouveau ?