Electro-trans-noise, voilà comment se définit cet incroyable trio montpellierain. Et ma foi, force est de constater que cette définition lui sied parfaitement. A l’écoute de cet album jubilatoire et sans équivalent, on se rend compte que cette ville foncièrement rock regorge de talents. Ce n’était guère une surprise en soi, mais au-delà de cette constatation, il ne serait nullement surprenant que MARVIN, de par son côté novateur et fortement attractif, se pose en leader d’une scène florissante et porteuse de nombreux talents.
En outre, la formule employée ici ; guitare, claviers et batterie, donne au groupe une originalité qui joue également en sa faveur. Mais plus que ces atouts, ce sont les morceaux audibles ici qui font la force du groupe et le positionnent d’ores et déjà comme une valeur sure de notre scène. Des instrumentaux bondissants, basés sur des guitares alertes et plaisantes quel que soit le registre dans lequel elles s’inscrivent, un clavier délirant, tourbillonnant ou fonceur, et une batterie à l’unisson, rapide ou plus saccadée, percutante, et qui sert de charpente à l’univers du groupe. Et à l’écoute, on n’exprime qu’un seul regret ; le fait que ce merveilleux disque ne comporte que neuf titres.
Qu’à cela ne tienne, le trio nous régale sur ces trente-trois minutes de bonheur auditif, de l’acéré et rapide discudance à un noise olympique lui aussi très vif et gorgé de sons jouissifs. Entre les deux, beaucoup de titres du même acabit, à commencer par vocomurder et sa voix samplée ou vocodée, si je ne m’abuse. Ou encore noise for findlay habilement haché et découpé en séquences à la fois soniques et aériennes, puis ce tornado au titre prédestiné, boosté par des grattes énormes et ce clavier aux nappes envoûtantes. Avec l’appui, bien sur, de cette batterie au diapason de la trame offerte par le trio.
Arrive ensuite pilly qui met en exergue la capacité du groupe à allier ses trois « ingrédients », à les rendre complémentaires, le tout sans aucune faute de goût, sans que cette démarche ne sonne « forcée » à quel moment que ce soit. jardiland lui succède et alterne parties fonceuses et plages plus légères de fort belle manière, confirmant l’adresse qu’a le groupe à varier les ambiances, le tout de manière quasi-instinctive et toujours irrémédiablement juste. discose nous met ensuite en joie sur un rythme galopant, avec des petits breaks bien amenés, puis belarga instaure une partie plus contrastée et tout aussi bonne, que dis-je, excellente.
Variété, diversité, inspiration, sons de folie sont donc de rigueur ici et débouchent sur un disque de toute première qualité, qui même les genres déjà existants pour en créer un nouveau, unique et captivant au possible. A l’image de ce groupe que je me réjouis déjà de voir en live très prochainement.
Découverte impérative.
http://www.myspace.com/marvinband