Joyeuses fêtes!

Publié le 22 décembre 2008 par Hugo Jolly

Alors que les fêtes s’amorcent, on ne perçoit pas encore la dégringolade du système économique capitaliste et les gens se bousculent quand même dans les centres d’achat, comme les appellent les commerçants à le faire via leur réseau publicitaire bien implanté. Mais la réalité, elle, reste et demeure très inquiétante.

Aux États-Unis, les saisies de maison sont de l’ordre de 2700 par jour -et ça risque d’augmenter avec le secteur automobile qui flanche-, ce qui jette bien entendu, un tas de famille à la rue qui déjà, se voit bien occupée par les autres sans abris que le capitalisme a pu créer durant ces dernières années ou lors des autres crises.

La veille de Noël approche pour de nombreux croyants ou pour ceux qui considèrent, désormais, cette fête comme une bonne raison -ou comme une obligation- de rencontrer ses proches, sa famille. Pour d’autre, c’est une raison de consommer sans compter, sans penser à ceux et celles qui ne peuvent se le permettre, bref, de faire fonctionner ce système à la con qui n’enrichit que patrons.

Depuis déjà plusieurs années, ma famille a cessé d’acheter des cadeaux, sauf bien entendu pour les enfants, mais pas question de parler du Père Noël! Ce porte-parole de Coca-Cola n’a qu’à bien se tenir vis-à-vis l’argumentaire de papa. Déjà, les chansons en son nom confirment mes dires en prétendant que le clown rouge donne des «jouets par milliers», alors que nous sommes des milliards! Sinon que ce grand chevalier du partage passe par des cheminées, alors que bien des gens, comme beaucoup d’états-uniens cette année, n’ont même pas de maison ou poser une cheminée! Et encore faudrait-il que je crois que l’icône de la consommation abusive sait quel et quelle enfant a su mériter son cadeau, alors que dans les faits, les plus méritants sont rarement récompensés pour leurs efforts -voir les prolétaires- dans la vie.

Tout cela ne rime qu’à faire fonctionner un système capitaliste meurtri par ses abus et dénué de tout sens moral et critique.  On dépense ainsi des milliards de dollars par année, lesquels seront directement porteurs de profits pour la bourgeoisie minoritaire, qui saura certes organiser quelques « BBQ» ou «Tournois de Golf » pour épater leurs esclaves prolétaires. Mais dans les faits, ce sera sans aucun doute le labeur des prolétaires qui aura conduit telle ou telle compagnie à ces ventes monstres puisque sans leurs efforts, la «PLUS-VALUE» serait totalement nulle et le bourgeois ne pourrait que vendre des produits bruts sans valeur autre que celle payée par ce dernier, à moins d’être un parfait escroc.

Ce mort-vivant qu’est le système capitaliste a besoin de vos efforts d’achat, car sans eux, il s’écroulera. Sans le pillage des prolétaires effectué par les décideurs -«élus»- capitalistes, il ne serait aucunement possible de sauver ce système qui s’écroule encore une fois, sur lui-même. Car avouez-le, vous avez vu, comme moi,  des compagnies CAPITALISTES ne préférant pas jouer le jeu CAPITALISTE. Ces compagnies en faillite, si elles jouaient le jeu, feraient faillite, tout comme les particuliers états-uniens ou autre l’ont fait cette année. Certes, il s’en suivrait d’autres faillites particulières, ce n’est pas à dénigrer, mais c’est aussi ça, le CAPITALISME! On y joue ou on n’y joue pas! D’ailleurs, ces décideurs CAPITALISTES jouent à ce jeu à moitié, puisqu’ils ne pillent aucun bourgeois dans toute cette histoire, du moins, pas en proportion de leurs moyens. Où sont les sauveurs lorsqu’il s’agit d’aider les familles qui font faillite?

En ce temps de Noël, je ne peux que vous sohaiter de bons moments parmi vos proches et vous encourager à laisser mourir ce modèle d’exploitation massive des prolétaires en refusant de participer aux achats massifs de Nuoël. Faites changement cette année et offrez donc une carte virtuelle à vos camarades, cela nous évitera de couper d’avantage d’arbres et réduira donc aussi, la sur-consommation déjà très effrayante pour quelconque scientifique conscient du problème.

N’achetez rien, sauf le nécessaire!

Ne consommez pas inutilement!

Laissez ce système mourir, c’est tout ce qu’il mérite!

Vive la chute du capitalisme!

(Je serai probablement moins disponible, puisque le Bureau d’évaluation médicale -des vendus qui servent les intérêts des employeurs et donc de la CSST-  prétend que je suis apte à retourner derrière une benne à ordure, alors que mon médecin, lui, comme un autre d’ailleurs, constate une aggravation de ma blessure et mon besoin d’utiliser une canne. Je peine à aller pisser et la CSST, elle, avec ses outils servant la bourgeoisie, prétend que je peux courir 12 heures de temps derrière une benne à ordures, en plein hiver, sans la moindre pause -Où je travaille, il n’y a de pause qu’une fois par jour et c’est de 15 minutes. La plupart des chauffeurs sont pressés de finir, et je les comprends, alors ils ne les prennent pas toujours.-!

Pour ceux et celles qui ne savaient pas, les décisions rendues par le B.E.M. sont à 70% renversées par les contestations des travailleurs accidentés et de leurs médecins. Ce qui démontre toute la pertinence de cet outil de bourgeois.

Je tâcherai néanmoins, malgré l’absurdité qui nous frappe, nous, travailleurs accidentés, d’être le plus présent possible. Mais je ne vous cacherai pas le stress qui m’habite en ce moment, alors que pour les fêtes, je recevrai la  fameuse décision de la CSST qui elle, me renvoie au travail, malgré plusieurs constats contraires de mon médecin.

En fait, je ne peux pratiquement rien faire depuis mon accident et cela, le B.E.M. m’affirme aujourd’hui que ce n’est pas vrai. Si le taré qui m’a fait une examen très bref au B.E.M. m’avait demandé de cesser d’utiliser ma canne, comme il le demande dans sa décision finale, j’aurais pu lui répondre que j’avais déjà essayé et que cela m’occasionnait des problèmes dans l’autre pied, puis dans mes hanches. Mais comme ce n’est qu’un vendu, il n’a pas daigné faire son travail correctement et me poser à moi, les questions pertinentes qui mènent à une décision éclairée et pertinente.

Vous comprendrez donc que je me défendrai de mon mieux, via la Commission des Lésions Professionnelles, ma version des faits et l’impertinence du B.E.M., mais cela demandera de mon temps et de ma tête, et peut-être des moyens financiers qui pour l’instant, ne sont pas au rendez-vous.

L’impartialité de la CSST, c’est un dogme, comme celle du B.E.M..)

Bien à vous,

Sylvain Guillemette