La pertinence du BEM et de ses mercenaires!

Publié le 22 décembre 2008 par Hugo Jolly

(Cela fait plus de 15 ans que l’abolition du BEM est demandée à cause de son impertinence et de l’absence d’impartialité. Cette image datée de 1996, nous rappelle que cette lutte ne date pas d’hier!)

À mon grand regret, le Bureau d’Évaluation Médicale (B.E.M.) a décidé de donner raison au mercenaire que mon employeur avait mandaté pour m’examiner, le docteur Jacques Paradis*. Car comme vous le savez, l’employeur a le droit de contester, donc il s’offre les services de cliniques privées qui elles, n’interviennent que favorablement envers leur employeur, ce qui démontre l’impertinence de celles-ci.

Mardi le 2 décembre 2008, j’ai été examiné brièvement par le docteur Khalil Masri, un vendu à la cause bourgeoise. Mais disons-le clairement, il n’a que passer sa main sur mon pied, pris quelques mesures, puis tenu compte des études antérieures d’un autre vendu ( Paradis), tout comme lui, qui servait également les intérêts de la bourgeoisie, ici, de mon employeur Compo Recycle. Se faisant, il a mis de côté le sérieux de son travail et mon avenir.

Par exemple, dans son rapport final, monsieur Masri recommande que le port de la canne soit cessé, mais ce mercenaire ne m’a toutefois jamais fait part de ses recommandations lors de l’examen du 2 décembre 2008. Je n’ai constaté sa faute qu’à la réception de son rapport. Et s’il avait fait son travail comme il se doit d’être fait, j’aurais pu lui signifier que ce n’était pas faute d’avoir essayé, tout au contraire! Mais justement, la cessation de l’utilisation de la canne m’avait en premier lieu soumis à une aggravation de ma situation, puisque le pied gauche -c’est mon pied droit qui est blessé- compensait l’effort réduit du pied droit, et cela m’occasionnait de vives douleurs au niveau du pied gauche, du genou gauche et de ma hanche gauche. Mais puisque ce dernier n’était pas plus professionnel que son compatriote vendu à la cause bourgeoise (monsieur Paradis), il n’a pas proprement fait son travail, en ne me proposant pas sa recommandation qu’il réservait secrètement pour la CSST, alors que j’étais devant lui, dans son bureau payé par l’État -donc par moi et mes douleurs-. Un bon docteur communique avec son patient, et lui fait part de ses conseils.

Sinon, comme atteinte permanente -et c’est sans doute le plus ridicule!-, Masri dit qu’il n’y a pas lieu d’en prévoir! Ça fait déjà depuis le mois de Juillet 2007…

Mais encore -non, c’est ça le plus ridicule!-, Masri prétend qu’il n’existe dans mon cas, aucune limitation fonctionnelle! Or, voici une petite liste de choses que je peux plus faire aujourd’hui, dont j’ai d’ailleurs fait part à ce salaud de vendu!

Tâches ménagères ;

·Faire la vaisselle,

·Passer l’aspirateur,

·Épousseter,

Entretien maison;

·Entretenir le terrain,

·Tondre la pelouse (printemps-été),

·Déneiger le stationnement, les marches, le balcon et les sorties de secours –porte de garage et porte arrière- (hiver)

·Ramasser les feuilles l’automne ou le printemps,

·Déneiger la toiture l’hiver, ce qui porte un problème quant à la sécurité de mes proches et/ou de ceux qui me visitent en hiver,

·Nettoyer l’extérieur de ma maison,

Plaisir familial;

·Courir dehors avec mes enfants,

·Prendre mes filles sur mes épaules,

·Jouer à des sports utilisant les pieds avec mes filles,

·Aller prendre une marche de plus de 10 minutes avec ma femme, ce qui devrait être bon pour ma santé normalement,

Indépendance;

·La conduite d’une automobile,

·Me rendre à un endroit, étant donné que je vis en région et que donc, le transport en commun n’est pas tant disponible qu’en ville,

·Mes loisirs, pour les mêmes raisons citées ci-haut, sont restreints. Je dépends de mes proches plus que jamais.,

·Si je manque de lait pour les enfants ou j’ai besoin de quel qu’autre bien de consommation essentiel, je suis limité quant à mes déplacements et dois m’en remettre à mes proches encore une fois…

· J’aurais bien sûr pu en ajouter, mais voici déjà beaucoup de limitations fonctionnelles qui m’affligent, dont j’ai d’ailleurs fait part à ce vendu de Masri. Mais ce dernier continue d’affirmer que je suis prêt à retourner courir derrière une benne à ordures, 12 heures par jour! Impartialité mon cul!

Mais parlant d’impertinence, voilà qui m’amène au sujet principal. C’est que vous ne le savez peut-être pas, mais 70% des décisions rendues par le B.E.M., sont contestées puis renversées en bout de ligne lors des parutions devant la Commission des Lésions Professionnelles! C’est dire toute la pertinence dont peut se vanter cet outil bourgeois, loin d’être impartial!

*Ce dernier a tout au plus regardé mon pied, l’a tâté, puis a constaté que malgré que je lui disais avoir une douleur de 9.5/10, j’étais prêt à retourner derrière une benne à ordures, 12 heures par jour! Mais vous auriez dû voir son visage lorsque j’ai mis sur la table, ma propre enregistreuse aux côtés de la sienne! C’était en fait, perdu d’avance! Ce pseudo docteur, si vous comprenez bien ce que je dis, a la divine capacité, ou le prétend, de ressentir ma douleur à ma place puisque dans son constat final, il AFFIRME que je n’ai plus mal et que je suis prêt au retour au travail! Et on me dit ensuite que le privé, ça aurait du bon! Monsieur Paradis n’est en fait qu’un charlatan, puisqu’il affirme avoir des pouvoirs magiques, et un mercenaire, puisqu’il donne à son employeur, le résultat qu’il comptait voir en le payant. C’est donc, un vendu qui nage dans l’impertinence la plus totale!

D’autres cas…

JEAN GODBOUT

«Je me suis senti traité comme si j’étais un “fakeux” ou un paresseux qui voulait profiter du système. Ça, c’est le “feeling” que j’ai eu. Entre autres, il me demande si je porte le corset lombaire qui m’a été prescrit, je lui répond: “Docteur, je passe 18 heures par jour dans mon lit. Je n’ai pas besoin de corset lombaire dans mon lit.

Alors, il a écrit dans son rapport que le patient ne porte pas son corset lombaire qui lui a été prescrit. Alors là, il y a une déformation de la vérité que je trouve injuste.»

Jean Godbout

LINDA CALUORI

«J’ai trouvé ça épouvantable. Qu’on joue avec moi, qu’on me dise que je n’avais rien, qu’on me dise que je n’avais pas mal. J’ai trouvé ça, j’aurais voulu passer ma douleur à ces gens-là, pour qu’ils comprennent un peu qu’est-ce que c’est.»

MARYSE DUPRÉ

«Les médecins se relancent la balle toujours, puis qui ne reconnaissent pas et qui font des diagnostics comme en l’air.»

JEAN-MARC LÉONARD

«Il y a 2 sortes de médecins : les médecins de la CSST et ton médecin. Ils passent leur temps à s’obstiner. D’après moi et mon médecin, je ne suis pas capable d’aller travailler, mais pour eux autres, je suis capable.»

FRANCINE BELEC

«Il ne voulait rien savoir de lui. On l’a lancé comme une balle partout, ça été un yo-yo, vraiment un yo-yo.»

Sinon, des avoeux…

«Et on nous donnait aussi des façons d’évaluer les patients, on nous donnait des scores, on nous donnait des lignes de conduite à suivre. Et puis moi, je n’étais pas d’accord avec ça. Alors j’ai dit : “Écoutez, laissez-moi faire mon boulot, je le connais, j’ai étudié assez longtemps et puis je vais vous envoyer un rapport honnête et objectif.»

«C’est évident que moi, comme physiatre, qui depuis environ une dizaine d’années fait de la représentation, peut-être une fois par semaine, ça me conduit à avoir une certaine teinte pour les travailleurs et au niveau du Bureau d’évaluation médicale, ça les gêne un peu. Autant, on devrait faire la même chose avec les pro-employeurs, là je pense, qu’ils sont un peu moins gênés de ce coté-là.»

«On a rencontré des médecins qui nous ont dit ne plus recevoir de clients, que ce soit de la CSST, que ce soit du Bureau d’évaluation médicale ou de la SAAQ, ils disent : “On ne donnait pas le bon, enfin nous on considère ça comme ça, on ne donne pas le bon diagnostic, ils nous envoient plus personne

«Ils ont été victimes d’un accident, ils sont victimes d’administration et victimes dans leur vie sociale, personnelle, leur entourage, finalement dans leur vie de couple et ils se retrouvent souvent en situation.»

Et finalement….où cela mène quelques fois.

«Je suis fatigué dans mon corps et dans ma tête. Je suis seul responsable de la décision que j’ai prise. Personne ne doit se faire aucun reproche. Pardonnez-moi. Adieu.»