Dès notre arrivée à Alice Springs, le dépaysement est immédiat: terre rouge, nature aride, température torride...! Tout y est
L'engin n'étant pas prêt, la fille de l'agence nous propose d'aller faire nos courses avec une voiture 'normale'... La voiture 'normale' n'est rien de moins qu'un gros 4x4
Nous prenons enfin la route... et quelle route!....
C'est comme ça pendant 500km!!
En gros, pour visiter le Centre Rouge, l'aéroport idéal est à Alice Springs mais ensuite il faut compléter...un peu... C'est comme si vous atterrissiez à Paris pour aller visiter Bordeaux et ensuite Lyon... sans compter que pour aller de Bordeaux à Lyon vous êtes obligés de passer par Tours. Je caricature à peine
Bref, c'est parti pour beaucoup de kilomètres et un décor assez monotone: très peu de voitures, le désert de part et d'autre, et des kangourous morts sur les bas côtés en quantité impressionnante...
La carte annonce 2-3 villages.... on va comprendre rapidement qu'il ne s'agit que de stations services!
A la première, nous faisons une courte pause pour nous dégourdir les jambes.
Lucie dort:..
Avec Maxime, nous admirons une belle brochette de cacatoés bien bruyants:
Le soleil est déjà bas lorsque nous arrivons à destination. Le contraste des couleurs s'accentue, c'est beau
Les plus avisés d'entre vous ont sans doute remarqué qu'il ne s'agit pas d'Uluru mais de Kata Tjuta. Alors quelques explications s'imposent
Le village de destination (là où nous dormons) s'appelle Yulara. Ce village est artificiel mais c'est vraiment très bien fait. Ce resort, construit dans les années 80, rassemble tout ce dont les touristes peuvent avoir besoin: hotels, restaurants, campings, boutiques, station service... L'architecture est particulièrement bien étudiée et l'ensemble se fond vraiment dans le décor.
Yulara est le point de départ de 2 excursions majeures:
- Uluru, plus connu sous le nom de Ayers Rock mais Uluru est le nom aborigène
- Kata Tjuta, plus connus sous le nom de Mts Olga
Vous pouvez les reconnaître sur la photo aérienne ci dessous: en bas à droite Uluru et au milieu à gauche Kata Tjuta. Yulara se situe en haut à droite (mais on ne le voit pas
Donc revenons à nos moutons: le coucher du soleil s'effectue derrière Kata Tjuta et c'est vraiment magique...
La nuit tombe ensuite rapidement. Le temps de nous installer (c'est à dire de découvrir le camping car!) et nous partons dîner dans l'un des restaurants du resort, un restaurant-barbecue.
Au menu: brochettes de kangourou et de crocodile, saucisses de boeuf et d'émeu!!
Au bilan: le kangourou c'est toujours très bon, l'émeu bof mais je pense qu'en filet ce doit être meilleur qu'en saucisse, et le crocodile ressemble à du poulet mais un peu plus dur.
Un chanteur met l'ambiance, Lucie apprécie
Notre première nuit dans notre humble demeure se passe parfaitement mais nous sommes réveillés de bonne heure par la clarté.
En route pour la découverte d'Uluru, à 20km du camping, accompagnés d'une Rangers du parc. Le rendez vous était à 8.00, c'est dire à quel point le réveil était matinal!
Moi qui me plaignait presque il y a quelques billets de l'absence d'histoire des villes australiennes, me voilà servie. La Rangers nous embarque avec passion dans les nombreuses légendes aborigènes du site.
Le parc initialement exploité uniquement par des australiens est finalement revenu aux aborigènes, les propriétaires ancestraux, en 1985, et les australiens louent l'endroit pour un bail de 99 ans. L'ensemble est exploité conjointement, avec la volonté manifeste de préserver ce lieu sacré pour les aborigènes.
Ainsi certains endroits ne doivent pas être pris en photo sous peine d'amendes non négligeables et il demandé de ne pas gravir le rocher. Eh oui, ce n'est pas interdit... Les aborigènes souhaitent de ce fait responsabiliser les touristes. Certains le font encore malgré cette requête. Pourtant l'ascension est périlleuse, il y a régulièrement des accidents et des blessés voire décès. Lorsqu'un touriste meurt à Uluru, les aborigènes se livrent alors à de nombreux rites pour purifier le site.
Honnêtement, il y a largement de quoi faire sans avoir à gravir le rocher...
Aujourd'hui, même si nous n'avions pas l'intention d'aller contre la volonté de nos hôtes, la question est réglée d'office: au delà de 36 degrés, le risque de déshydratation et de malaises est jugé trop important or les prévisions du jour sont de 38! L'ascension est également interdite lorsque les vents sont trop violents.
La promenade avec la Rangers est passionnante mais nos nerfs sont mis à rude épreuve par les mouches du quartier: de vraies emm... enquiquineuses
Nous entreprenons ensuite le tour du 'caillou' avec notre char d'assaut. Chaque facette d'Uluru offre un spectacle nouveau et magique.
Nous décidons de nous arrêter là pour prendre, enfin! notre petit déjeuner
Quelle vue derrière notre tasse de café!! Qui dit mieux?!
Ne vous y trompez pas, le petit caillou s'élève à 350m au dessus du sol, mesure 3,5km de long sur 2,5km de large pour une circonférence de 9km
Les stries noires sont dues aux écoulements d'eau... lorsqu'il pleut...
D'ailleurs, il reste une petite mare...
La terre est vraiment très très rouge...
Je me suis amusée à faire la carte postale type d'Uluru, celle qui montre le rocher avec les différentes couleurs qu'il prend au fil des heures de la journée:
Juste pour le plaisir des yeux, je vous en mets une en grand:
J'adore ce jeu d'ombres sur l'érosion.
On passerait bien la journée à contempler ce spectacle mais Kata Tjuta nous attend