Ce qui n’a pas empêché la victime de la fraude (qui a pourtant retrouvé son poste de délégué de circons-cription du XVe arrondissement-sud à la faveur d’une seconde élection) de porter plainte… fin 2007. Elle fait l’objet depuis le 8 décembre d’une information judiciaire, l’enquête ayant été confiée au juge d’instruction André Dando. Plainte à l’UMP pour tricherie dans une élection interne.
On admirera la célérité de la justice… Dans un premier temps, le Parquet de Paris avait ouvert une enquête préliminaire 18 mars 2008… Mais peut-être n’est ce pas très étonnant quand on sait qu’outre Philippe Goujon, qui dirige la fédération UMP de Paris, sont nommément visés par la plainte un chargé de mission à Matignon et une collaboratrice de Rachida Dati…
En un mot comme en cent, il est reproché à plusieurs personnes de s’être procuré des codes et identifiants d’accès et d’avoir voté à la place de plusieurs membres de l’UMP à l’occasion de scrutins électroniques… Le plaignant, Alexandre Galdin avait été battu de 55 voix au second tour par Joëlle Cheroux (conseillère de Paris).
Je ne sais pas comment la fraude a été dévoilée. Selon l’article de 20 minutes Alexandre Galdin s’appuierait sur des mails échangés le jour du scrutin. Ne connaissant pas leur teneur, je ne peux faire que des suppositions…
Il me paraît toutefois assez vraisemblable que parmi les militants à qui l’on aurait adressé l’ordre de voter contre le candidat sortant - à la place d’autres personnes en leur fournissant par mails les codes d’accès de ces dernières - certains aient pu trouver le procédé assez répugnant pour en informer le futur battu…
Un enseignement à tirer : le vote électronique – qu’il passe par internet ou dans des «machines à voter» ne me paraît guère une bonne chose pour la démocratie…
Je préfère nos urnes «transparentes».