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Noël, the true story

Publié le 22 décembre 2008 par Hocvolo

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Dernier post avant Noël pour «artiste du lundi»… J’y tiens, surtout que je vais en profiter pour vous parler de 3 artistes : Le Père Noël, ou sa véritable histoire, Thomas Nast, ou celui qui créa l’image d’une icône et Haddon Hubbard Sundblom, ou celui qui représenta le Père Noël tel que nous le connaissons aujourd’hui.
Je vous préviens, j’ai fait long, alors pensez à vider votre vessie !… D’abord je sais que vous avez le temps puisque vous êtes en vacances, ou que vous faîtes semblant de bosser car vos clients et chefs sont déjà partis…
Bon commençons par le commencement…

L’histoire du Père-Noël
(sources www.histoire-fr.com)

En l’an 270 après Jésus Christ, naquit  Nicolas de Myre en Asie mineure, dans une région qui correspond à la Turquie actuelle. Il se convertit au christianisme puis fût nommé évêque de Myre par l’église catholique. Les Romains tuèrent Nicolas en le décapitant un 6 décembre aux environs de 350 après Jésus Christ. La légende dit qu’une fois décapité, une fontaine d’huile jaillit du cou de Nicolas. Aussi l’église décida de le canoniser et de célébrer le Saint le 6 décembre de chaque année.
Plus tard, lorsque les Turcs s’emparèrent de Myre, des moines de la ville montrèrent le tombeau de Saint Nicolas à des soldats italiens, originaires de Bari. Ouvrant le cercueil, selon la légende, ils trouvèrent les ossements du Saint baignant dans l’huile. Les soldats rentrèrent chez eux, à Bari, avec les os dans une boîte.

Vers le XII° siècle, un chevalier lorrain revenant de croisade passa par Bari, où étaient entreposées les reliques de Saint Nicolas. C’est ainsi qu’il exporta le culte de ce Saint dans le nord de la France.
Au fil des siècles, le culte de Saint Nicolas évolua, jusqu’à devenir ce que connaissent aujourd’hui les habitants du nord de la France, de la Belgique et des Pays Bas: dans la nuit du 5 au 6 décembre, Saint Nicolas se rend dans les chaumières afin de demander aux enfants s’ils ont été obéissants. Les enfants qui ont été sages au cours de l’année reçoivent des cadeaux et les enfants qui furent méchants reçoivent des coups de fouet par le Père Fouettard, un sombre ladre tout de noir vêtu.

Au XVI° siècle, la réforme protestante mit fin au culte de Saint Nicolas dans de nombreuses régions d’Europe du nord, voulant mettre un terme à ces actes de dévotion d’origine catholique. Cependant, les habitants de Pays bas, bien que protestants, décidèrent de conserver la fête de Sinter Klaas (c’est ainsi qu’est nommé Saint Nicolas en langue flamande.).
Au cours du XVII° siècle, la Saint Nicolas immigra elle aussi, accompagnant ces Hollandais venus s’installer en Amérique. Ces derniers fondèrent New Amsterdam, qui, en 1664, suite à la prise de la ville par les Anglais, fut rebaptisée New York.

En quelques décennies, cette coutume néerlandaise de fêter la Saint Nicolas se répandit rapidement au sein des foyers des colons anglais. Sinter Klaas se transforma peu à peu en Santa Claus
Au fil des décennies, les familles chrétiennes trouvèrent plus approprié que cette fête des enfants soit associée à la naissance de l’enfant Jésus. Ainsi, Santa Claus commença donc à faire sa tournée non plus dans le nuit du 5 décembre, mais bien dans la nuit du 24.

C’est au XIX° siècle que Santa Claus se transforma le plus. En 1821,  Clement Clarke Moore, un pasteur américain, écrivit un conte de noël, y faisant apparaître le bon Santa Claus. Ce dernier prit de l’embonpoint, sa crosse se transforma en sucre d’orge, sa mitre devint un bonnet, sa mule fut remplacée par un attelage de rennes. En outre, l’auteur fit disparaître le Père Fouettard…

Au fil des années, Santa Claus prit du poids : d’un évêque plutôt maigre à l’origine, il devint le gros bonhomme que nous connaissons aujourd’hui.
En 1863, Santa Claus troqua ses habits d’évêque contre un costume rouge avec fourrure blanche, rehaussé d’une large ceinture de cuir (il fut représenté ainsi par Thomas Nast, illustrateur et caricaturiste au journal new-yorkais Harper’s Illustrated Weekly.)

Thomas Nast
(sources wikipedia)

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Thomas était un caricaturiste germano-américain de la fin du XIXe siècle. Il était considéré comme l’un des pères de la caricature politique américaine.

Thomas Nast est né le 27 septembre 1840 en Allemagne. Il est le fils d’un musicien du 9eme régiment de Bavière. Sa mère l’amène à New York à l’âge de six ans. Il y étudie l’art pendant environ une année à la National Academy of Design. Après ses études (à l’âge de 15 ans), il est embauché comme dessinateur au Frank Leslies Illustrated Newspaper et trois ans après, au Harper’s Weekly.
Sa première œuvre importante est l’illustration «Peace» (1862), dirigée contre ceux du Nord qui s’opposent à la poursuite de la Guerre de Sécession. Cette illustration et les autres qu’il réalise sur le thème de la Guerre civile et de la Reconstruction sont publiées dans le Harper’s Weekly. Il doit sa réputation à ses dessins de champs de bataille dans les États-frontières et les États du Sud. Ceux-ci lui valent un intérêt du public et Nast est surnommé par le président Abraham Lincoln «notre meilleur sergent recruteur».

Les illustrations de Nast contribuèrent à la chute du politicien véreux William Tweed, dit le Boss. Celui-ci craignait tant le crayon de Nast qu’il lui envoya un émissaire lui proposant un pot-de-vin de 500.000 dollars pour abandonner sa campagne anti-Tweed et partir à l’étranger. Nast refusa l’offre et redoubla ses attaques.
Nast était anti-catholique et nativiste – c’est-à-dire opposé à la campagne d’immigration américaine et représentait des évêques catholiques sous les traits de crocodiles prêts à attaquer des familles américaines. En revanche, ses caricatures étaient en général favorables aux Indiens et aux Chinois d’Amérique et plaidaient en faveur de l’abolition de l’esclavage.

La dernière participation de Nast au Harper’s Weekly a pourtant été une illustration de Noël en décembre 1886. Pour le journaliste Henry Watterson, en quittant le Harper’s Weekly, Nast a perdu sa tribune ; en perdant Nast, le Harper’s Weekly a perdu son influence politique. En 1890, il publie « Dessins de Noël de Thomas Nast pour le genre humain » (Thomas Nast’s Christmas Drawings for the Human Race). Il contribue à des illustrations dans diverses publications, dont l’Illustrated American, mais en raison de nouvelles techniques d’illustration et la venue de jeunes talents, il ne connaît plus le même succès.

En 1902, Theodore Roosevelt nomme Thomas Nast consul général à Guayaquil, en Équateur, un pays d’Amérique du Sud. Bien que gravement atteint par la fièvre jaune, Nast remplit héroïquement les missions diplomatiques et d’affaires qui lui sont confiées. À l’âge de 62 ans, il meurt de la fièvre jaune qu’il avait contractée à Guayaquil. Son corps est rapatrié aux États-Unis et Nast est enterré au cimetière de Woodlawn, dans le Bronx (New York).

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La première représentation de Santa Claus par Thomas Nast , janvier 1863. On peut voir ce personnage à droite de l’image, assis sur un traîneau tiré par des rennes, distribuant des cadeaux aux soldats.

Nast dessina des centaines de Pères Noëls, «uniformisant» ainsi l’image de ce personnage.
En 1885, Nast décida aussi que l’antre de Santa Claus se trouvait au Pôle Nord. Il réalisa un dessin représentant deux enfants regardant, sur une carte du monde, le tracé du parcours de Santa Claus depuis le pôle Nord jusqu’aux États-Unis.

Haddon Hubbard Sundblom
(sources un peu partout)

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Haddon Hubbard Sundblom est né le 22 juin 1899 et décède le 10 mars 1976. C’est l’artiste des Etats-Unis le plus connu pour les images de Père Noël qu’il a créé pour la Société de Coca-Cola.

Sundblom est né à Muskegon, le Michigan dans une famille Suédoise-Finlandaise. Son père, Karl Wilhelm Sundblom, est issue d’une famille de fermiers de Finlande et sa mère Karin Andersson vient de Suède. Sundblom a étudié à l’Académie d’Art américaine.

Notre artiste est remarqué pour son travail de publicitaire, notamment pour les publicités avec le Père Noël qu’il a peintes pour Coca-Cola dans les années 1930. Haddon  se servit de grand-père Sundblom comme modèle pour la création du personnage et du conte de Noël de Clement Clark dédiée à St Nicolas dont la description du personnage y est chaude, amicale et humaine.
Sundblom a peint des portraits du Père-Noël durant 33 ans ! L’image du personnage que nous connaissons tous aujourd’hui vient de ses dessins.

Sundblom a aussi peint le portrait du personnage de la marque Quaker en 1957. L’image est toujours utilisée par la marque, notamment sur les packagings des céréales. C’est au milieu des années 1930, qu’il a commencé à peindre des pin-up pour des calendriers. Sundblom est reconnu comme une influence majeure pour beaucoup d’artistes de pin-up bien connus, comme Gil Elvgren, Joyce Ballantyne et Art Frahm. La dernière œuvre de Sundblom, en 1972, fût une peinture pour la couverture de Playboy à l’occasion de Noël.

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Excellent site de la firme Coca-Cola sur son histoire avec de vieilles affiches et objets collectors par ici.

Sur ce, je me joins à toute l’équipe d’Hocvolo pour vous souhaiter un excellent réveillon de Noël et plein de beaux cadeaux sous le sapin !

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