Moi aussi j’ai un workflow, faut pas croire !

Publié le 21 décembre 2008 par Paul

Depuis que la photographie est passée à l’ère du numérique , le post-traitement des clichés a débarqué sur le devant de la scène. La retouche photographique qui était quasi-inexistante (ou difficile d’accès) à l’époque de l’argentique prend bientôt plus d’importance que le shoot en lui-même Il est bien loin le temps où Weegee devait se trouver au bon endroit et au bon moment avant de développer ses photos dans le coffre de sa voiture ! Je vous invite par ailleurs à consulter le blog de lulu qui fait ses premiers pas en argentique A l’heure où la créativité du retoucheur est devenue presque plus importante que le talent du photographe, il est primordial de d’utiliser et de maîtriser un workflow digne de ce nom. Le workflow représente un flux de travail, et dans le cas présent, celui du photographe Selon bokeh.fr, “il s’agit d’un terme pour désigner la manière de travailler une photo. Depuis l’import sur l’ordinateur au tirage, archivage, en passant par le développement et le post traitement”. Et maintenant, mon workflow à mwouah que j’utilise…

Du shoot jusqu’à l’ordinateur de traitement

Le matos (y compris l’ordinateur portable) est toujours trimballé dans un sac CompuTrekker dont je suis totalement satisfait et qui me permet de transporter le(s) boîtier(s), le(s) objectif(s), le(s) flash(s), l’ordinateur portable, etc. Cependant je pense prochainement le compléter par un Slingshot 300 qui sera certes plus light mais qui permet de “dégainer” beaucoup plus rapidement ! Sinon mon 40D est équipé d’une CF SanDisk Exteme Ducati de 8GB qui est réputée pour être la plus performante. Il est d’ailleurs conseillé de faire un tour sur le site de Rob Galbraith et plus particulièrement dans cette base de données afin de savoir quelle carte a les meilleures performances en fonction de votre boîtier. Quand le shoot est terminé (ou qu’une pause apparaît), je vide la carte mémoire dans le disque dur interne de mon ordinateur portable (Apple PowerBook G4). Ce dernier étant essentiellement utilisé pour le stockage, on pourrait l’assimiler à un super videur de carte. Néanmoins le PowerBook comporte l’ensemble des logiciels que j’utilise sur mon ordinateur principal, dans le cas où cela serait nécessaire : c’est toujours appréciable de pouvoir travailler à-la-rache une photo et d’être en mesure de graver “sur le terrain” des CD/DVD. J’ai équipé mon PowerBook de cette carte SanDisk PCMCIA dans le cas où j’oublierais (très tête dans le cul en l’air) mon lecteur firewire sur mon iMac. De retour chez moi je décharge tout en mode facial sur la gueule de ma copine gros bourrin dans l’iMac.

Logiciels de catalogage, traitement et retouche

En premier lieu je lance Aperture pour récupérer l’ensemble des photos. Le système de notation intégré au logiciel me permet de noter les photos de 0 à 5 étoiles, et une fois la notation terminée, je dégage tous les clichés qui ne me conviennent pas. Voici comment j’utilise le système de notation (ma méthode vaut ce qu’elle vaut)…

- 0 étoile : photographiquement inacceptable : poubelle,
- 1 étoile : photographiquement acceptable mais sans intérêt : poubelle,
- 2 étoiles : ne nécessite aucun traitement,
- 3 étoiles : à traiter uniquement sous Aperture,
- 4 étoiles : à traiter sur d’autres logiciels,
- 5 étoiles : coup de coeur à traiter sur d’autres logiciels.

Globalement je n’utilise donc Aperture que pour sa fonction de catalogueur et pour son système de notation. Ensuite je passe tous les clichés “4 et 5 étoiles” sous DxO Optics Pro (pas convaincu du plugin PTLens pour Aperture) afin de corriger les défauts engendrés par mon couple boitier/objectif (aberrations chromatiques, distorsions, etc). En fonction du rendu il m’arrive de modifier la compensation de l’exposition et le DxO Lighting avant d’enregistrer la photo au format .tif. Le fichier TIF est ensuite ouvert avec Photoshop afin d’être recadré, de correctement aligner l’horizon et de procéder aux dernières retouches. Voilà l’ensemble de mon processus de traitement pour la grande majorité de mes clichés.

Cas particuliers

Pour être en mesure d’affronter sereinement des cas plus particuliers, j’ai un peu “tuné” mon Photoshop avec deux plugins de Nik Software : Silver Efex Pro (pour le noir et blanc) et Viveza (également disponible en tant que plugin pour Aperture). Trois autres logiciels à part entière sont utilisés pour des besoins encore plus spécifiques. PhotoMatix Pro (pour le traitement HDR et l’algorithme Exposure Fusion), AutoPano Pro (pour les panoramas à plat) et QuickTime VR (pour les panoramas cylindriques et sphériques).

Conclusion

Il existe une quantité impressionnante de logiciels destinés à la photographie, cependant aucun n’est capable, selon moi, de gérer correctement un workflow de bout-en-bout. Néanmoins, une fois tunés avec des plugins, certains s’en sortent plutôt pas mal : Adobe LightRoom et Apple Aperture en haut de l’affiche. J’ai également entendu beaucoup de bien de Bibble (4) que je n’ai pas eu l’occasion de tester puisque j’attends Bibble 5 pour me forger une opinion (le blog francophone de Bibble est convivial). C’est en me tenant tant bien que mal au courant de l’actualité, des tendances et en essayant des dizaines de logiciels que j’ai composé mon workflow. Je pense qu’il n’existe aucune solution miracle, juste des solutions meilleures que d’autres. Quand vous ne savez pas que penser de tel ou tel logiciel et bien il suffit de l’essayer. Quel passionné n’est pas tombé sur un troll poilu entre Canon et Nikon, Mac et PC, BMW et Audi, blonde ou brune, … ? Il en va de même pour les MacUsers avec Aperture vs LightRoom. J’ai opté pour Aperture mais il n’existe aucune différence significative entre les deux. Prenez des photos et arrêtez de vous poser des questions


Blog qui déchire : Au Présent du Subjectif

Au Présent du Subjectif (à ne pas confondre avec Le Présent du Vindicatif) est le blog d’Anne-Laure Jacquart (photographe-auteur). Elle y présente ses travaux, ses références et d’autres choses bien intéressantes que je vous invite à découvrir. Ne surtout pas oublier (malheureux!) de faire un (énorme) détour par la catégorie “technique” qui renferme plusieurs articles de qualité.