Diversité, pied de nez !

Bien entendu Sarkozy nous refait le coup de la diversité, de l'égalité des chances et tout le baratin. Grâce à la vigilance de Simone Veil (enfin, de sa commission), il n'a pas été retenu de changer l'article premier de la constitution, ce qui aurait permis l'instauration de quotas et donc une sorte de « discrimination d'état » que l'on aurait nommé « positive ».

Face à ce refus et ce renforcement de l'acte républicain d'égalité des chances pour tous (et pas pour les élus d'un système sclérosant d'avance), notre omniprésident n'a pas eu de choix autre que de nous sortir un discours reprenant le b-a.ba des sciences humaines (version allégée).

Il semble découvrir que c'est avant tout un problème social la discrimination ! Que quand nous ne partons pas avec les mêmes chances, nous n'arrivons pas aux mêmes points ! Dingue de chez dingue n'est il point ?

Alors ensuite, notre petit timonier du bon peuple tartine et larmoie sur ces choses inadmissibles que sont les méfaits de la malchance sociale, et patati et patata...

Et que notre président va pourfendre le crâne de ces discriminations, de ces injustices profondes, etc...

Seulement il y a un hic, et de taille. C'est le même petit homme à talonnettes qui nous sert son discours main sur le cœur et qui :

• • Met en place une politique de discrimination avec un ministère de l'identité nationale (politique de répression de la différence)

  • Met à mal l'aide personnalisée pour les enfants en difficultés en flinguant les RASED

  • Met à mal l 'égalité en privatisant l' école, en créant une école à deux voire trois vitesses

  • Met à mal le système de santé, en faisant gérer les hôpitaux et la médecine comme des usines

  • Met à mal la solidarité nationale en cassant les caisses d'allocation chômage, d'aide familiale et de retraite.

  • Encourage le communautarisme en s'attaquant à la laïcité

  • Brise les rêves des enfants en les criminalisant dès 12 ans

  • etc...

Bref, tout cela pour dire que le discours était pompeusement mielleux, mais il revenait ce qu'un boucher nous explique son amour pour le végétarisme....